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  • Matrix 5, un nouveau film est en préparation chez Warner Bros

    Matrix 5, un nouveau film est en préparation chez Warner Bros

    Pour le coup, on ne l’avait pas vu venir. Mais alors vraiment pas ! Plus de deux ans après le lourd échec au box-office du très discuté MATRIX RESURRECTIONS (153 millions de dollars récoltés pour 190 millions de budget, l’une des plus grosses pertes de tous les temps pour le studio sur un film), la Warner Bros a décidé de poursuivre l’aventure avec un MATRIX 5 qui va changer d’univers.

    Drew Goddard à la barre

    Pour la première fois, les Wachowski ne seront pas de la partie. Le média HOLLYWOOD REPORTER a révélé que MATRIX 5 serait écrit et réalisé par le cinéaste Drew Goddard. Ce dernier est connu pour ses nombreux travaux côté scénario (SEUL SUR MARS, CLOVERFIELD, WORLD WAR Z) et a réalisé deux longs-métrages, LA CABANE DANS LES BOIS et l’étrange SALE TEMPS À L’HOTEL EL ROYALE. Pour le moment, aucun détail n’a été donné sur l’intrigue, mais le dirigeant du studio, Jesse Erhman, s’est exprimé sur ce nouveau projet : « Drew est venu avec une nouvelle idée qui, selon nous, est un moyen incroyable de poursuivre le monde de MATRIX, honorant à la fois ce que Lana et Lily ont mis en place il y a 25 ans et offrant une nouvelle perspective unique pour la saga et ses personnages. ».

    Un projet risqué

    Lana Wachoswki reste créditée en tant que productrice, mais son rôle ne devrait pas être prépondérant. Pour le moment, impossible de savoir si Keanu Reeves et Carrie-Anne Moss reviendront, mais MATRIX 5 a toutes les chances d’être une sorte de reboot total. Pas sûr dans ce cas que les retours de Neo et Trininty soient très pertinents… Cette annonce va forcément alimenter de nombreux débats sur la nécessité de poursuivre une histoire déjà bien essorée. Toutefois, on peut être curieux de savoir ce que Goddard prépare même si ce dernier doit être conscient qu’il prépare actuellement un projet extrêmement casse-gueule…

  • Dolores Claiborne, quand Kathy Bates retrouve l’univers de Stephen King

    Dolores Claiborne, quand Kathy Bates retrouve l’univers de Stephen King

    Cinq ans après le succès critique et public de l’adaptation MISERY par Rob Reiner, l’actrice Kathy Bates retrouvait l’univers de Stephen King avec la transposition du roman DOLORES CLAIBORNE.

    Un oeuvre délicate à adapter

    Cette fois, c’est Taylor Hackford qui s’y est collé, un cinéaste à l’époque reconnu pour OFFICIER ET GENTLEMAN et LES PRINCES DE LA VILLE. Surtout, la lourde tâche de transformer le roman de King en scénario a été donnée à Tony Gilroy, un auteur « frais » à l’époque qui n’avait rédigé qu’un seul script, celui du long-métrage LE FEU SUR LA GLACE. Lourde tâche car DOLORES CLAIBORNE est principalement un monologue intérieur et qu’il est toujours compliqué de trouver le bon équilibre lorsqu’on transpose ce genre d’oeuvre sur grand écran. Une histoire de point de vue dont le résultat cinématographique sera, d’après l’avis de certains fans, supérieur à son aîné littéraire…

    Un duo étonnant

    Le pitch est simple et tout de suite alléchant : Intendante d’une femme riche et méprisante, Dolores Clairborne nous raconte sa vie à ses côtés et ce qu’il s’est réellement passé sur l’île où elles habitaient … Dolores est incarnée par Kathy Bates tandis que l’autre rôle de poids est assurée par Jennifer Jason Leigh dont les années 90 lui réussissent plutôt bien (BACKDRAFT, LE GRAND SAUT, EXISTENZ). Cette dernière incarne Selena St.George, une journaliste dépressive qui n’a pas les mêmes souvenirs que Dolores. Une dualité qui fut aussi hors écran comme le racontait Taylor Hackford en interview lors de la sortie du film. « Elles avaient des styles différents. Elles ont compris au fur et à mesure, comme tout bon acteur, qu’il fallait une forme de partage à l’écran. Il y a eu un peu de temps avant qu’on trouve le bon rythme et que tout s’enchaîne. Il n’était pas rare que Kathy joue hors champ pendant que la caméra était braquée sur Jennifer. Elles ont fini par faire un bon duo. ».

    Un film puissant

    Kathy Bates n’hésitera pas à clamer que Dolores est le rôle préféré de toute sa carrière. Il faut dire que le personnage est très riche et largement ambigu. Pour l’anecdote, Stephen King fut tellement impressionné par sa prestation dans MISERY (pour laquelle elle reçut l’Oscar de la meilleure actrice) qu’il a écrit DOLORES CLAIBORNE avec la comédienne en tête ! En lisant le script, Bates n’a pas hésité une seule seconde. En parallèle, Taylor Hackford et son équipe ont soigné l’aspect visuel du métrage qui possède un style assez unique. L’idée était de transposer ce qui se déroulait dans l’esprit de ses personnages à l’écran. Le réalisateur a notamment déclaré. « Le récit alterne entre passé et présent. J’avais des visions différentes pour l’un et l’autre. Nous avions toutefois un parti pris immuable : tous nos choix devaient refléter la nature psychologique de Dolores. ».

    Contrairement à MISERY, DOLORES CLAIBORNE n’aura toutefois pas le même rayonnement. Si les critiques sont globalement positives, le public ne suit pas avec des recettes faibles. Il faudra plusieurs années avant que le film d’Hackford ne soit véritablement remis en lumière. L’atmosphère crépusculaire présente tout le long de l’histoire est diablement inquiétante, autant que la prestation savoureuse de Kathy Bates. L’art du mystère cher à King opère à fond ici tout en se mêlant à une forme dramatique puissante. C’est peut-être l’une des transpositions les moins citées de King (coincée entre les mastodontes LES EVADES et LA LIGNE VERTE), mais pas l’une des moins intéressantes.

  • Peur primale, le film qui révéla Edward Norton

    Peur primale, le film qui révéla Edward Norton

    Gregory Hoblit a travaillé sur de nombreuses séries télévisées avant de passer par le cinéma en 1996. Ce sera avec PEUR PRIMALE, un film émouvant et troublant sur le combat d’un homme pour prouver son innocence.

    La justice en ligne de mire

    Richard Gere incarne ici Martin Vail, brillant avocat de Chicago, aussi soucieux de sa publicité que de son talent, se porte volontaire pour défendre un jeune homme accusé du meurtre de l’archevêque Rushman, un des plus éminents dignitaires de la ville. Aaron Stampler (Edward Norton), le présumé coupable, provincial timide et naïf, bénéficiait de la protection de l’archevêque qu’il considérait comme son père. Vail est alors rapidement convaincu de

    l’innocence de son client. Mais quelques révélations vont troubler l’ordre établi… C’est ainsi qu’un jeu de dupes commence, emmenant Vail a s’interroger sur la vérité. Richard Gere est impeccable dans un rôle qui lui va comme un gant. Mettant en avant son charisme, il trouve en face de lui un acteur naissant déjà au-dessus du lot.

    Et le cinéma découvrit Edward Norton…

    Certes, Edward Norton n’est pas un débutant quand il est engagé pour PEUR PRIMALE. C’est déjà un acteur chevronné de théâtre ayant notamment évolué au sein de la Signature Theater Company de New-York. D’autres comédiens sont d’abord approchés pour jouer dans le film comme Leonardo DiCaprio, Matt Damon, James Marsden et James Van der Beek (oui, la future star de la série DAWSON). Pour son premier film, Edward Norton crève littéralement l’écran avec une interprétation tellement stupéfiante qu’il sera nominé aux Oscars l’année suivante. Incarner un schizophrène bègue atteint du trouble de la personnalité multiple dès son premier rôle reste une prouesse remarquable. Cette dernière sera le point de départ d’une remarquable carrière ponctuée de rôles puissants.

    Lors de sa sortie au printemps 1996, il récolte 102,5 millions de dollars de recettes mondiales pour 30 millions de budget. Grégory Hoblit poursuivra sa carrière avec LE TEMOIN DU MAL pour lequel il dirigera Denzel Washington.

    PEUR PRIMALE vient de ressortir en Blu-ray 4k.

  • Indiana Jones 5, les pertes financières énormes pour Disney révélées

    Indiana Jones 5, les pertes financières énormes pour Disney révélées

    DISNEY pourra se dire qu’ils ont réalisé l’épisode de trop avec INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINEE. Certes, chacun pensera ce qu’il veut du film (et personnellement, je ne l’ai pas trouvé si mauvais), mais l’opération menée par la firme pour relancer la saga dans l’espoir de produire d’autres contenus fut un énorme échec.

    Un budget qui a explosé

    Si LE CADRAN DE LA DESTINEE était bien conçu comme le dernier de la saga AVEC Harrison Ford, Disney n’a jamais eu le désir d’en finir définitivement. Le studio voulait poursuivre l’aventure d’une manière ou d’une autre, mais il semblerait que le chapeau et le fouet soient rangés pour de bon. Un nouveau rapport de Forbes a révélé l’ampleur des dégâts concernant les pertes financières énormes qui ont été provoquées par l’exploitation du film. Le budget total du Blockbuster s’élèverait à quelque 387 millions de dollars dont 79 ont été consacrés à la post-production ! Initialement, le budget communiqué était déjà énorme puisque le chiffre de 295 millions de dollars avait été avancé. LE CADRAN DE LA DESTINEE est donc officiellement le troisième plus gros budget de tous les temps derrière AVATAR : LA VOIE DE L’EAU (460 millions) et AVENGERS : ENDGAME (400 millions). Si cela se comprend plus ou moins pour les deux pré-cités (l’univers visuel pour le premier, le casting hors-normes pour le second), c’est plus difficile à saisir pour le film de James Mangold…

    Des pertes hors normes

    Les recettes se sont élevées à 383 millions de dollars auxquelles il faut recouper un peu plus de la moitié pour calculer la part qui revient uniquement à Disney. En clair, INDIANA JONES 5 a rapport 190 millions nets au studio, soit une perte globale de production à hauteur de près de 200 millions de dollars ! Et encore, le rapport ne prend pas en compte les coûts marketing qui se chiffrent eux aussi à, au moins, une centaine de millions de dollars. Pour le coup, il y a vraiment peu de chance de revoir l’univers INDIANA JONES renaître sous quelque forme que ce soit avant très très longtemps. Et ça, c’est plutôt positif, non ?

  • La Planète des Singes, le nouveau film sera le plus long de la saga

    La Planète des Singes, le nouveau film sera le plus long de la saga

    Nous sommes à une époque où les films redeviennent de plus en plus longs et la saga LA PLANETE DES SINGES va poursuivre cette tendance. Le 10ème film de la franchise, LE NOUVEAU ROYAUME, qui sortira le 8 mai prochain, obtient la durée la plus étendue de tous.

    Des blockbusters à rallonge

    La tendance des durées longues est claire depuis le premier reboot de 2011. Celui-ci ne durait qu’1h50 générique compris. L’AFFRONTEMENT en 2014 s’élargissait déjà à 2h10 tandis que SUPREMATIE était devenu le plus long de la saga avec 2h20 au compteur. LE NOUVEAU ROYAUME totalisera 2h25 de bobine et aura la lourde tâche de recontextualiser une toute nouvelle histoire qui se déroule des décennies après celle de César. Vous aurez remarqué que la grande majorité des blockbusters actuels s’étendent au-delà des 2h, se rapprochant même pour la plupart des 3h. Hollywood part désormais du principe que les spectateurs ne veulent plus se déplacer pour rien et étend alors la durée de ses films. En 2023, ce processus était particulièrement criant sur la plupart des franchises : JOHN WICK 4 (2h45), LES GARDIENS DE LA GLAXIE 3 (2h30), FAST AND FURIOUS X (2h21), THE FLASH (2h20), INDIANA JONES 5 (2h34), MISSION IMPOSSIBLE 7 (2h43), HUNGER GAMES 5 (2h38)… Des durées assez énormes qui ne sont pas toujours justifiées par l’histoire racontée (on aurait facilement pu supprimer, au moins, 20 minutes à chacun d’entre eux, non ?).

    Une nouvelle ère

    LE NOUVEAU ROYAUME suit donc cette nouvelle logique et on verra si ce choix est justifié. Dans ce nouveau film, plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé et à faire des choix qui définiront l’avenir des singes et des humains…

    Retrouvez la bande-annonce ci-dessous.

  • Critique de PAS DE VAGUES

    Critique de PAS DE VAGUES

    Le cinéaste Teddy Lussi-Modeste (LE PRIX DU SUCCES) n’a pas « inventé » pour réaliser PAS DE VAGUES. Il a en effet connu une situation en grande partie similaire à son personnage fictif, Julien, incarné à l’écran par François Civil.

    Julien est professeur au collège. Jeune et volontaire, il essaie de créer du lien avec sa classe en prenant sous son aile quelques élèves, dont la timide Leslie. Ce traitement de faveur est mal perçu par certains camarades qui prêtent au professeur d’autres intentions. Julien est alors accusé de harcèlement. Voici comment la mécanique se met en route, le professeur étant alors sommé de ne pas faire de vagues afin de ne pas aggraver une situation déjà extrême. On suit alors le parcours de cet homme blessé dans son être, décidant que se battre est la meilleure manière de faire. Quitte à affronter tout le monde…

    Face aux système

    PAS DE VAGUES est court (1h30), direct, percutant. La pression ne retombe jamais et il faut un acteur de la trempe de François Civil pour porter un tel personnage. Avec ses forces et ses faiblesses, Julien tente de faire déjouer un système qui joue constamment la carte de la prudence et de l’aveuglement. En témoigne les réactions d’un proviseur qui préfère l’inaction en agissant d’une manière tout à fait personnelle. Plus qu’une mise en évidence d’un monde éducatif parfois aux abois, il y a la volonté ici de montrer les limites de la solidarité. Les opinions personnelles priment sur celles du collectif, ce qui enferment Julien dans un piège : comment réagir face aux nombreuses confrontations avec ses élèves ? Comment ne pas perdre pied quand tout le monde vous pousse à arrêter de vous battre ?

    Le film pose de nombreuses questions intéressantes et soulève les difficultés que doivent surmonter les professeurs dans des milieux plus difficiles. À l’ère de la rumeur et du buzz constant, il est difficile pour ceux qui découvrent le métier de trouver leur place face à des élèves parfois impitoyables. Il n’y a pas de solutions miracles, pas de happy end. PAS DE VAGUES est un film efficace et terriblement prenant qui met aussi en évidence la difficulté d’assumer ses convictions. Le trait paraît parfois grossi et les éclats de lumière sont rares. Il fallait certainement en passer par cette noirceur pour frapper les esprits.

    AVIS GLOBAL : Un film à la dynamique implacable qui traite d’un sujet difficile et particulièrement brûlant. François Civil y livre une prestation solide, campant un personnage à la fois blessé et résilient.

    NOTE :

    Note : 3.5 sur 5.

    PAS DE VAGUES est actuellement disponible dans les salles de cinéma.

  • Napoleon, le director’s cut de Ridley Scott pourrait ne pas voir le jour

    Napoleon, le director’s cut de Ridley Scott pourrait ne pas voir le jour

    Ridley Scott doit se rendre à l’évidence : NAPOLEON n’a pas été un franc succès. Egratigné par les critiques, les historiens et même le public, son point de vue sur ce célèbre personnage historique n’a pas convaincu. Produit pour la coquette somme de 165 millions de dollars, il n’a rapporté que 218 millions dans le monde…

    Une déception financière

    Certes, c’était une « sortie-événement » préparée par Apple avant de lancer le film sur sa plateforme. La firme n’a pas communiqué sur les chiffres, mais ils ne doivent pas être bien glorieux (autrement une grande campagne aurait été faite à l’instar de ce qui se passe en ce moment avec ROAD HOUSE sur Amazon Prime Video). Toujours est-il que la version de 4 heures promise par Ridley Scott à la sortie du film en novembre dernier n’est toujours arrivée… et qu’elle pourrait même ne jamais arriver ! En effet, selon le média World of Reel, Apple n’a pas de plan dans un proche avenir pour offrir au cinéaste la possibilité de « remonter » son film.

    Un projet coûteux

    Il faut dire qu’une Director’s cut coûte chère. Il faut donc reprendre le montage, étalonner l’image, ajouter les effets spéciaux, réajuster l’éclairage, modifier la narration pour qu’elle colle à la nouvelle version… Apple a déjà beaucoup dépensé pour NAPOLEON (aux 165 millions de production, il faut ajouter la promo) et ne doit certainement pas être très emballé à l’idée de remettre quelques millions à la nouvelle version d’autant que l’appréciation globale du long-métrage est faible. Le cinéaste, spécialiste des Director’s cut, a toujours parlé de ce film de quatre heures qui serait bien plus riche que le montage proposé. Une vérité que ne partage pas le scénariste David Scarpa pour qui « NAPOLEON fonctionne mieux dans sa version resserrée qu’étendue », comme il l’a révélé dans une interview accordée au média TOTAL FILM. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas prêts de voir cette version longue sauf si les (rares) fans du film se mobilisent comme l’ont fait ceux de Zack Snyder pour JUSTICE LEAGUE (dans un contexte très différent)…

  • Tulsa King, la saison 2 démarre le tournage

    Tulsa King, la saison 2 démarre le tournage

    Près d’un an et demi après la première diffusion de la saison 1, Dwight Manfredi fait son retour à Tulsa en Oklahoma. La production a officiellement commencé la deuxième saison avec Sylvester Stallone reprenant du service.

    Ces nouveaux épisodes reprendront là où les précédents se sont arrêtés, suivants notamment le cliffhanger final. Pour le moment, aucun détail n’a été révélé sur l’intrigue, mais on sait que toute l’équipe créative est de retour à bord. Taylor Sheridan chapeaute toujours l’ensemble, Craig Zisk produit et réalise tandis le producteur des SOPRANO, Terence Winter, reprend du service après avoir abandonné la série en février 2023 suite à divers différends créatifs.

    TULSA KING saison 2 n’a pas encore de fenêtre de diffusion, mais si le tournage ne fait que démarrer, il ne faut pas s’attendre à la voir avant fin 2024 – début 2025.

    La saison 1 de la série est actuellement disponible sur la plateforme Paramount +.

  • Les brèves de grands films : Le salaire de la peur

    Les brèves de grands films : Le salaire de la peur

    Cette rubrique s’intéresse, chaque semaine, à un grand film (et pas toujours les plus connus) en résumant en quelques lignes sa petite histoire. En somme, une brève, un texte court et une information concise !

    Le pitch : En Amérique centrale, une compagnie pétrolière propose une grosse somme d’argent à qui acceptera de conduire deux camions chargés de nitroglycérine sur 500 kilomètres de pistes afin d’éteindre un incendie dans un puits de pétrole. Quatre aventuriers sont choisis et entament un voyage long et dangereux.

    Autour du film : Au début du projet, le tournage du film devait avoir lieu au Guatemala. Mais un voyage à Rio d’Yves Montand et de Simone Signoret les a convaincus de la misère régnant en Amérique Latine. Montand refuse donc d’y aller, tout comme l’Espagne que le cinéaste Henri-George Clouzot lui propose. Fervent opposant au régime franquiste, il ne mettra pas un pied au pays de Cervantes. Résigné, le cinéaste reconstituera donc les paysages (d’une ville imaginaire)… en Camargue !

    LA réplique : « Quatorze sous pour partir, mille dollars pour rentrer, y’a pas à dire la vie augmente ! »

    Le film : LE SALAIRE DE LA PEUR est un chef-d’oeuvre de mise en scène, porté par le talent incommensurable de ses interprètes. C’était l’un des films les plus chers jamais tournés en France à l’époque, et cette ambition est présente sur chaque plan du long-métrage. Toujours indémodable, même 68 ans après sa sortie !

    EQUIPE TECHNIQUE

    Casting : Yves Montand – Charles Vanel – Folco Lulli – Peter van Eyck – Véra Clouzot

    Décors : René Renoux

    Photographie : Armand Thirard

    Musique : George Auric

    Production : Raymond Borderie

    Scénario : Henri-Georges Clouzot – Jerôme Geromini

    Réalisation : Henri-Georges Clouzot

    LE SALAIRE DE LA PEUR (1953) – 2h31

  • Hook, la production folle de Spielberg

    Hook, la production folle de Spielberg

    HOOK a une première particularité, celle d’être le seul film que Spielberg n’ait pas lui-même commencé (hormis ses premiers travaux chez Universal, naturellement). Il était déjà en pré-production quand le réalisateur Nick Castle se brouilla avec la direction. Steven Spielberg prit donc le relais.

    Spielberg et Peter Pan, une évidence

    Il faut dire qu’il n’y avait rien de plus logique que de voir ce cinéaste travailler sur PETER PAN, ce garçon qui ne veut pas vieillir. Après plusieurs tentatives d’adaptation, c’est le coscénariste du film, James V.Hart, qui trouva le concept gagnant. Et si Peter Pan en grandissant se transformait en « battant » typiquement américain qui a complètement perdu contact avec son ancien moi fringuant ? Peter Pan nous apparaît d’abord sous les traits de Peter Banning, un avocat d’affaires qui aime ses enfants d’un coeur distrait, mais leur préfère nettement la course à l’argent. Il a même peur de voler ! Le film reprend un certain nombre de thèmes spielbergiens comme les parents absents ou négligents, les « enfants perdus », et la merveilleuse impression de libération que procure la faculté de voler.

    Abordant ici un sujet qui lui tient à coeur, Spielberg ne recula devant aucune dépense pour réaliser ce film. Sa longueur ne pose pas de problème non plus, s’étirant sur plus de deux heures trente ! HOOK représente un peu la folie des grandeurs d’un cinéaste qui dépense sans compter, à tel point que le projet devient plus un gigantesque projet industriel qui échappe un peu à tout le monde. Neuf studios seront réquisitionnés pour les prises de vues avec un vaisseau pirate entièrement reconstitué (qui mesura 10 mètres de large, 55 mètres de long et 23 mètres de haut !). C’est, de loin, le plus grand décor dans lequel Spielby n’a jamais travaillé. La distribution, composée de nombreux enfants, devient rapidement ingérable et le plateau se transforme régulièrement en récréation difficilement supportable.

    Un film vivement critiqué

    HOOK n’est certainement pas le film le plus maîtrisé de sa carrière. Incarnant le capitaine Crochet, Dustin Hoffman cabotine, tentant un équilibre difficile entre frivolité et ton menaçant, face à un

    Robin Williams qui tente le grand écart dans un rôle plus difficile qu’il n’y paraît. La critique ne sera pas tendre avec cette superproduction dont Spielberg a perdu le fil. Il a doublé le budget et le plan de tournage, ce qui est assez étonnant quand on sait que le film a été entièrement tourné en studio où les conditions de travail sont mieux maîtrisées qu’à l’extérieur.

    Déçu et abattu par le résultat final, le cinéaste laissa entendre à l’époque que ce serait sa dernière superproduction et qu’à l’avenir, il verrait moins grand. Toutefois, HOOK ne fut pas un échec puisqu’il rapporta plus de 300 millions de dollars au box-office. Si ce n’est pas la plus grande réussite de sa carrière, le film se laisse revoir aujourd’hui avec plaisir malgré les grandiloquences d’un script pas toujours bien maîtrisé. Spielberg lui-même se réconciliera avec son long-métrage, notamment grâce à ses propres enfants qui lui ont appris à l’aimer.