Critique de UNE VIE

Surnommé le « Schindler britannique », Nicholas Winton (joué par Anthony Hopkins) est un authentique héros qui a sauvé 669 enfants tchécoslovaques alors que les nazis frappaient à la porte du pays. UNE VIE est un film peut-être scolaire, oui, académique, sûrement, mais toujours évident. Cette histoire devait être racontée et montrée au plus grand nombre.

Un voyage temporel

Le réalisateur James Hawes est principalement connu pour son travail à la télévision (notamment sur des séries comme PENNY DREADFUL et SLOW HORSES), signant ici une lettre d’amour à Sir Nicholas Winton et aux actes d’humanisme dans sa globalité. UNE VIE narre l’histoire de plusieurs personnes ayant oeuvré pour le bien quand le mal prenait de la place. Se battre pour sauver et non pour prendre. Comme une prise de conscience avancée, l’homme va prendre le pouls de la situation et rapidement engager les procédures pour rapatrier un maximum d’enfants. Les va-et-vient entre passé et présent s’accumulent alors pour nous plonger dans la tête de cet homme hanté par les images de ces enfants qu’il a sauvés… et ceux qu’il a du laisser dans leur pays.

Anthony Hopkins au sommet

Le film oscille entre deux mondes, celui plus tumultueux de l’avant-guerre et l’autre plus paisible du présent (qui se déroule dans les années 80). Ranger son bureau est une manière de faire le ménage dans sa vie pour Winton, un acte impulsé par son épouse Grete (incarnée par Lena Olin). Mais les souvenirs affluent toujours et il est peut-être temps d’exhumer ces pensées qui le hantent. Dans le genre, on a déjà eu beaucoup plus percutant qu’UNE VIE pour nous montrer le pire de l’humanité. Quoi qu’il en soit, le sujet est toujours aussi important, d’autant plus aujourd’hui dans un monde qui semble répéter les erreurs du passé. On veut également nous montrer ici que tendre la main à autrui peut littéralement sauver des vies. Un message de tolérance incarné par un Anthony Hopkins immense, capable de nous faire sourire par ses facéties avant de nous laisser fondre en larmes devant une émotion palpable. Il est l’âme d’un film qui vaut davantage pour son fond humaniste que pour sa mise en scène somme toute assez simpliste.

AVIS GLOBAL : UNE VIE ne possède pas une ampleur démesurée, mais touche au coeur par son humanité et l’absolue sincérité de sa démarche. Tout en haut trône un Anthony Hopkins formidable qui prend une place toujours aussi considérable devant la caméra.

NOTE :

Note : 3.5 sur 5.

UNE VIE est actuellement disponible dans les salles de cinéma.

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