Officier et gentleman, le hit de Debra Winger et Richard Gere

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Quand le film réalisé par Taylor Hackford sort en 1982, Richard Gere n’est plus vraiment un inconnu. Sa performance dans BABY BLUE MARINE six ans plus tôt lui ouvre les portes d’Hollywood et, surtout, la possibilité de travailler avec de grands noms.

Il va donc tourner avec Richard Brooks pour l’excellent A LA RECHERCHE DE MR.GOODBAR, puis Terrence Malick pour le prodigieux LES MOISSONS DU CIEL et enfin John Schlesinger pour YANKS. Trois films qui lancent définitivement sa carrière vers les sommets dont la popularité auprès du grand public s’apprête à décoller. Son fabuleux rôle dans AMERICAN GIGOLO va marquer les esprits en 1980 et faire un carton dans les salles.

Ce ne sera évidemment rien comparé à celui de OFFICIER ET GENTLEMAN qui va le hisser au rang de star. Il incarne ici Loner Zack Mayo, fils d’un sous-officier de marine alcoolique et coureur de prostituées s’engage dans l’armée pour devenir officier aviateur. Il doit faire face au sergent instructeur Foley qui lui mène la vie bien plus dure qu’aux jeunes recrues de sa section car, à ses yeux, Zack n’est pas digne de devenir officier. Zack fait connaissance d’une jeune femme Paula dont il tombe amoureux.

Typiquement marqué 80s, OFFICIER ET GENTLEMAN est déjà une ouverture au phénomène TOP GUN qui sortira quatre ans plus tard. Aujourd’hui, on peut facilement mettre les deux films en parallèle et y trouver de nombreuses similitudes. Je dirai que le film de Taylor Hackford reste un peu plus romantique que celui de Tony Scott, mais tous deux montrent une image idéale de la jeunesse, de l’armée et d’une époque où tout change profondément. On y entend du Dire Straits (le tube TUNNEL OF LOVE) du Joe Coker avec Jennifer Warnes (pour UP WHERE BELONG qui remportera

d’ailleurs l’oscar de la meilleure chanson originale), on y voit des plans idylliques, on ressent chaque pulsation de coeur vibrant de grand amour. On y savoure aussi l’interprétation de Louis Gossett Jr. en sergent instructeur (avec un oscar du meilleur second rôle à la clé) tout comme on profite du couple formé par Richard Gere et Debra Winger qui, je le rappelle, se détestaient sur le plateau de tournage. En effet, la tension était à son comble entre les deux acteurs, Winger n’hésitant pas à parler publiquement de son partenaire comme « un véritable mur de briques ». Pourquoi tant de haine ? Question d’ego, tout simplement. Richard Gere avait tout simplement peur que Winger lui vole la vedette ! Charismatique et concernée, il se rend compte sur le plateau qu’elle possède une force qu’il n’a visiblement pas. Un fait qu’il admettra plusieurs années après lors d’une remise de prix qu’il obtiendra par le biais de… Debra Winger ! Une belle ironie.

OFFICIER ET GENTLEMAN est plein de bons sentiments et c’est aussi ça qui fonctionne. Au box-office américain, il rapportera la coquette somme de 129 millions de dollars alors qu’il n’a coûté que 6 millions ! Richard Gere, lui, enchaînera avec l’étrange long-métrage de John McKenzie, LE CONSUL HONORAIRE.

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