L’Histoire des Oscars : 1977, le combat gagnant de Sylvester Stallone

Dans cette nouvelle catégorie, on fait le tour des cérémonies les plus marquantes de l’Histoire des Oscars…

Le 28 mars 1977 – 49ème cérémonie

La grande Histoire des Oscars est remplie de belles petites histoires qui sont entrées dans la légende du 7ème art (en bien ou en mal d’ailleurs). En 1977, Sylvester Stallone peut commence à bâtir sa légende, lui qui vient déjà de parfaitement la lancer avec le phénomène ROCKY. Avec ce film qui est le portrait

symétrique de son auteur et interprète, l’Académie est scotchée et lui accorde pas moins de 10 nominations. Les salles ne désemplissent pas (il est sorti en novembre 1976 aux USA) et le monde découvre Sylvester Stallone sans se douter qu’il assiste à la naissance d’une des futures grandes stars de son temps. Alors non, la soirée ne sera pas parfaite pour lui car il ne remportera pas la statuette du meilleur acteur (décerné à l’acteur Peter Finch à titre posthume pour NETWORK alors q’un certain Robert de Niro était nommé pour son rôle dans TAXI DRIVER…) ni celle du meilleur scénario (avec une certaine logique face au mastodonte NETWORK écrit par Paddy Chayefsky). Si on en rajoute, on peut se dire que Bill Conti méritait la récompense de la meilleure chanson, même si le gagnant (Barbra Streisand et Paul Williams avec Evergreen pour UNE ETOILE EST NEE) ne peut franchement pas être considéré comme une faute de goût. Quoiqu’il en soit, il gagnera trois statuettes dont meilleur film et meilleur réalisateur (pour John G.Avildsen) ainsi que meilleur montage.

Network vs Les hommes du Président

Lors de cette soirée, les deux films les plus récompensés sont deux oeuvres « coup de poing » qui dénoncent et bousculent, dans l’esprit typique des 70s à Hollywood. NETWORK et LES HOMMES DU PRESIDENT remportent quatre statuettes chacun. Le premier, réalisé par Sydney Lumet, obtient donc celles du meilleur acteur et du meilleur scénario, mais également celle de la meilleure actrice (pour Faye Dunaway) ainsi que la meilleure actrice dans un second rôle (pour Beatrice Straight). On est passé pas loin du grand chelem côté casting, mais Ned Beatty fut vaincu par Jason Robards (nommé pour LES HOMMES DU PRESIDENT) dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle. Outre celui-ci, le long-métrage réalisé par Alan J.Pakula gagne dans trois autres catégories, meilleure adaptation, meilleure direction artistique et meilleur son.

Les grands perdants

Avec trois gagnants qui se partagent 11 statuettes, il y a forcément eu plusieurs perdants. Mathématiquement, le plus grand d’entre eux est TAXI DRIVER de Martin Scorsese. Quatre fois nommés, zéro récompense. Scorsese ne faisait même pas partie de la liste des meilleurs réalisateurs… EN ROUTE POUR LA GLOIRE de Hal Ashby est lui nommé six fois et sera simplement récompensé deux fois (meilleure photographie, meilleure adaptation musicale). Enfin, nommé quatre fois, UNE ETOILE EST NEE devra se contenter de la meilleure chanson.

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