L’Histoire des Oscars : 1992, l’année du cannibale

Dans cette nouvelle catégorie, on fait le tour des cérémonies les plus marquantes de l’Histoire des Oscars…

Le 30 mars 1992 – 64ème cérémonie

L’édition des Oscars 1992 marque l’Histoire. En effet, un film dévore tous les autres et remporte cinq oscars dans les cinq catégories majeures (Meilleur film, réalisation, acteur, actrice, scénario). LE SILENCE DES AGNEAUX, phénomène public et aussi critique, rejoint le cercle très fermé de ceux qui ont réussi cette prouesse : NEW YORK – MIAMI de Frank Capra (1934) et VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOU de Milos Forman (1975).

Ainsi, LE SILENCE DES AGNEAUX est le film le plus récompensé de la soirée. Au titre de meilleur film, il supplante le Disney LA BELLE ET LA BETE, JFK, LE PRINCE DES MAREES et BUGSY. Côté réalisation, Jonathan Demme bat de gros concurrents dont Ridley Scott (nommé pour THELMA ET LOUISE) et Oliver Stone (JFK) tandis qu’Anthony Hopkins, archi-favori, passe devant les efforts hors normes de Robert de Niro dans LES NERFS A VIF, mais aussi Robin Williams (FISHER KING), Warren Beatty (BUGSY) et Nick Nolte (LE PRINCE DES MAREES). Quant à Jodie Foster, elle a eu fort à faire face au duo de THELMA ET LOUISE (Susan Sarandon et Geena Davis), mais aussi Laura Dern (pour RAMBLING ROSE) et Bette Midler (FOR THE BOYS). Sa récompense est toutefois amplement méritée.

La machine Cameron

James Cameron avait remporté le premier Oscar pour l’une de ses oeuvres avec ABYSS (meilleurs effets spéciaux). En 1992, l’Académie le récompense quatre fois pour TERMINATOR 2 (meilleur son, meilleurs effets sonores, meilleurs effets visuels et meilleurs maquillages). Six ans plus tard, il fera partie de l’Histoire des oscars en remportant 11 statuettes pour TITANIC. Côté surprises, Tommy Lee Jones était le grand favori dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle pour sa prestation dans JFK, mais l’Académie en a voulu autrement en l’attribuant à Jack Palance pour LA VIE, L’AMOUR ET LES VACHES. Ennio Morricone, lui, était le favori pour la meilleure musique originale (BUGSY). Mais Alan Menken avec LA BELLE ET LA BETE lui est passé devant.

Les grands perdants

Dix nominations, deux oscars techniques (costumes, direction artistiques). BUGSY est l’un des grands perdants de la soirée. Ce biopic centré sur le mafieux Bugsy Siegel avait tout du « film à Oscar », mais il s’est heurté à la concurrence. Autre échec, JFK, nommé huit fois et n’étant récompensé qu’à deux reprises (pour le montage et la photographie). Grosse déception également pour THELMA ET LOUISE, nommé six fois, qui se consolera avec le prix du meilleur scénario original. Steven Spielberg (HOOK, 5 nominations) et les frères Coen (BARTON FINK, 3 fois cités) repartiront bredouilles. Mais le plus grand perdant reste LE PRINCE DES MAREES, réalisé par Barbra Streisand, nommé sept fois et reparti les poches vides. Un film réussi qui méritait mieux. Mais un certain cannibale est passé par là…

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