Le film de l’année : 1996

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1996.

La naissance d’une saga

Qui aurait cru que 28 ans plus tard, MISSION IMPOSSIBLE deviendrait l’une des meilleures sagas d’action de son temps ? En sept épisodes, elle est passée par tous ses états, comme son interprète principal Tom Cruise. Elle s’est sans cesse renouvelée, est partie dans des proportions bigger than Life. Mais le coeur de tout restera forcément ce premier film sorti en plein été 1996 (à l’automne en France), mis en scène par Brian De Palma qui adaptait alors une célèbre série des 60s. Un carton (456 millions de dollars à travers le monde) et une volonté de renouveler le cinéma d’action avec du « vieux ». Ethan Hunt est né.

L’Oscar du meilleur film : BRAVEHEART réalisé par Mel Gibson

Un triomphe pour un Mel Gibson proprement intouchable à cette époque. Star devant la caméra, il le devient aussi derrière avec cette épopée historique dantesque qui remporte pas moins de 5 oscars : meilleur film, meilleur réalisateur pour Gibson, meilleure photographie, meilleurs maquillages et meilleur montage et son. Aujourd’hui, BRAVEHEART est toujours aussi culte.

Le César du meilleur film : LA HAINE de Mathieu Kassovitz

L’un des films les plus emblématiques de sa période qui dépeignait avec un saisissant réalisme la vie en banlieue. D’ailleurs, de nombreuses thématiques abordées sont toujours d’actualité… Malgré les polémiques (notamment sur la soi-disante appropriation de la banlieue par Kassovitz), les critiques et le public le plébiscitent et le film remportera la victoire suprême aux César devant LE BONHEUR EST DANS LE PRÉ d’Etienne Chatiliez, LA CEREMONIE de Claude Chabrol ou encore LE HUSSARD SUR LE TOIT de Jean-Paul Rappeneau. Tout un symbole.

Le plus gros succès de l’année en France : LE BOSSU DE NOTRE-DAME de Gary Trousdale et Kirk Wise

Le Disney de fin d’année est, à cette époque, la garantie d’un carton. ALADIN en 1993 (7,2 millions d’entrées), LE ROI LION en 1994 (10,1 millions de tickets vendus) et POCAHONTAS en 1995 (5,8 millions). LE BOSSU DE NOTRE-DAME, adaptation du célèbre roman de Victor Hugo attire pas moins de 6,833 millions de français dans les salles. Assez pour devancer le phénomène INDEPENDENCE DAY (5,656 millions) et SEVEN (4,956 millions).

Le phénomène mondial de l’année : INDEPENDENCE DAY de Roland Emmerich

1996 c’est totalement l’année INDEPENDENCE DAY. Tout le monde parle de ce film aux effets spéciaux hallucinants avec ce jeune acteur qui ne fait que monter : Will Smith. Quand on vous parle Hollywood des 90s et qu’on vous demande une image marquante, la destruction de la Maison Blanche par cet immense vaisseau Alien vous vient directement en tête. C’est clair, ça a vieilli, mais à l’époque c’était la folie. Résultat : 816 millions de dollars récoltés (soit l’équivalent de 1,8 milliard aujourd’hui). Autre phénomène inattendu, TWISTER (494 millions) puis MISSION IMPOSSIBLE (456 millions) et ROCK (335 millions). Quatre projets originaux (MI est une adaptation, mais le premier film), de nouveaux auteurs et réalisateurs, un élan de créativité. C’était l’heure de la remise en question pour le cinéma américain.

La star de l’année : Brad Pitt

Brad Pitt n’est plus vraiment un inconnu, mais les cartons de SEVEN, SLEEPERS et du délirant L’ARMEE DES DOUZE SINGES vont le confirmer comme l’une des grandes stars des 90s (qu’il est toujours à l’heure actuelle d’ailleurs). Il poursuivra ensuite avec ENNEMIS RAPPROCHÉS puis SEPT ANS AU TIBET. Pas mal.

La France découvre Pixar

Le 27 mars 1996, les français découvrent une nouvelle entité animée et une petite révolution esthétique : un film dont l’animation repose entièrement sur une conception 3D. Les spectateurs sont soufflés : après un démarrage correct (496 820 entrées), le bouche à oreille fonctionne du tonnerre (2,759 millions à l’arrivée). Pixar vient de marquer l’Histoire du cinéma et entame un règne qui sera absolu dans les années 2000.

Le flop (injuste) de l’année : STRANGE DAYS de Kathryn Bigelow

Trop en avance sur son temps, cet excellent long-métrage réalisé par Kathryn Bigelow fut l’un des échecs les plus terribles au box-office : seulement 7 millions de dollars amassés pour 42 millions de budget ! Heureusement, la postérité lui a offert les honneurs qu’il mérite.

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