Coeurs perdus en Atlantide, Anthony Hopkins dans l’univers de Stephen King

Stephen King reste l’un des romanciers les plus adaptés au cinéma. Son oeuvre a nourri le septième art contemporain et sa patte va même au-delà de la transposition de ses écrits (son influence est grande par ailleurs). Certains longs-métrages sont toutefois restés plus confidentiels que d’autres comme ce COEURS PERDUS EN ATLANTIDE porté par Anthony Hopkins.

Une combinaison de nouvelles

Réalisé par Scott Hicks (un cinéaste intéressant dont l’oeuvre mérite d’être redécouverte), COEURS PERDUS EN ATLANTIDE adapte deux nouvelles du recueil éponyme de King. Dans ce dernier, l’auteur aborde des thèmes très personnels avec Carol Gerber comme le personnage « fil rouge » reliant les différentes histoires narrées. Elle est incarnée à l’écran par Mika Boorem qui sortait tout juste de l’épique reconstitution historique de Roland Emmerich, THE PATRIOT. Hicks a combiné les deux nouvelles CRAPULES DE BAS ETAGE EN MANTEAU JAUNE et CHASSE-COEUR EN ATLANTIDE pour rédigé un récit cohérent.

Une adaptation discutée

Ainsi, l’histoire se concentre sur Bobby Garfield (David Morse et Anton Yelchin pour la version enfant) qui revient sur les lieux de son enfance suite à la mort de son ami Sully. Il va alors se remémorer sa rencontre à l’âge de onze ans avec le mystérieux Ted Brautigan qui devint son mentor. Qui d’autre qu’Hopkins pour jouer ce rôle ? L’acteur ne fait qu’enchaîner les productions en 2001, sortant tout juste de MISSION IMPOSSIBLE 2 et HANNIBAL. Il se meut parfaitement dans cette ambiance 60s, incarnant avec une grande justesse cet homme complexe qui se lie d’amitié avec un jeune garçon plein d’enthousiasme.

À sa sortie, le film fut un échec public (31 millions de dollars de recettes pour 30 millions de budget, 25 638 entrées en France…). Les fans ont émis leur déception envers ce métrage qu’ils considèrent comme une trahison au matériau originel. Certes, COEURS PERDUS EN ATLANTIDE n’évite pas quelques clichés et adapte très librement les nouvelles choisies du recueil, mais l’ensemble s’en tire avec les honneurs. Et puis dès qu’Anthony Hopkins est à l’écran, la magie opère souvent…

Laisser un commentaire