Le film de l’année : 2003

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 2003.

Matrix, 2 en 1

Quatre ans après le phénomène MATRIX qui a totalement marqué les esprits du public en ce début de siècle, les Wachowski poursuivent l’histoire en 2003 avec deux opus qui sortent à six mois d’intervalle. Résultat ? Plus d’un milliard de dollars de recettes mondiales et plus de 9 millions d’entrées en France. Mais aussi beaucoup de déception et un désintérêt du public d’un épisode à l’autre avec 42 % de recettes en moins pour REVOLUTIONS.

L’Oscar du meilleur film : CHICAGO de Rob Marshall

Cette année là, beaucoup n’ont pas du comprendre comment LE PIANISTE, LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LES DEUX TOURS et GANGS OF NEW YORK ont pu passer à côté de l’oscar du meilleur film. C’est Rob Marshall avec le très convenu (mais esthétique) CHICAGO qui a remporté la mise, glanant au passage six oscars sur ses treize nominations.

Le César du meilleur film : LE PIANISTE de Roman Polanski

Quoiqu’on puisse penser du personnage, Roman Polanski est un formidable cinéaste qui a réalisé l’un de ses sommets avec LE PIANISTE. Déjà Palme d’Or à Cannes en 2002, ce film poignant gagne 7 César, dominant le grand favori HUIT FEMMES qui fut nommé 12 fois pour… 0 récompense !

Le plus grand succès de l’année en France : LE MONDE DE NEMO d’Andrew Stanton et Lee Unkrich

Les années 2000 sont les années dorées de Pixar. L’enchaînement est juste étourdissant : MONSTRES ET Cie, LE MONDE DE NEMO, LES INDESTRUCTIBLES, CARS, RATATOUILLE, WALL-E, LA-HAUT, TOY STORY 3. Dans le domaine de l’animation, le studio domine la concurrence et ce Nemo va atteindre des sommets, validant 9 311 689 entrées. Même la fin du SEIGNEUR DES ANNEAUX ne peut pas lutter (LE RETOUR DU ROI a pourtant performé avec 7 393 904 tickets vendus). TAXI 3 ferme la marche du podium avec 6 151 691 spectateurs réunis.

Le phénomène mondial de l’année : PIRATES DES CARAÏBES de Gore Verbinski

Beaucoup ont du l’oublier avec les épisodes qui se sont enchaînés par la suite, mais PIRATES DES CARAÏBES est un pari fou en 2003. Un véritable OVNI ayant la prétention de faire vivre le film de Pirates, un genre mort depuis des lustres, via une superproduction à 140 millions de dollars. Disney n’y croit pas une seconde, surtout au vu de la prestation jugée outrancière en interne de Johnny Depp. Pourtant, au coeur d’un été caniculaire dont les français se souviennent parfaitement, le Blockbuster de Verbinski va impressionner atteignant 654 millions de dollars de recettes et dominant ses gros concurrents estivaux (TERMINATOR 3, BAD BOYS 2, TOMB RAIDER 2,…). Trois ans plus tard, le deuxième opus fera encore mieux et ancrera définitivement PIRATES DES CARAÏBES dans la culture pop.

La star de l’année : Jim Carrey

C’est l’autre phénomène de 2003. BRUCE TOUT-PUISSANT est LA comédie de l’année avec pas moins de 484 millions de dollars de recettes, soit le plus gros score de toute la carrière de Jim Carrey encore aujourd’hui. Avec son concept génial et sa star au sommet de sa forme, BRUCE TOUT-PUISSANT a atteint des sommets vertigineux partout dans le monde. Et pas sûr qu’ils auraient été approchés sans Carrey à la barre…

La révélation de l’année : Daniel Brühl

Il a 25 ans à l’époque et le monde s’apprête à découvrir Daniel Brühl dans le magnifique GOOD BYE LENIN ! Un film qui marquera les esprits et qui lancera définitivement la carrière de l’acteur que l’on a vu depuis dans de nombreuses productions américaines et européennes.

L’année des adaptations

Il y a évidemment LE RETOUR DU ROI, sommet épique de Peter Jackson qui a réalisé l’impensable en transposant les écrits grandioses de Tolkien sur grand écran. Il y a aussi des comic-book movies très inégaux (pour un superbe X-MEN 2, deux déceptions avec HULK et DAREDEVIL), le retour d’une héroïne de jeux vidéos qui ne passionne pas grand monde (TOMB RAIDER 2 qui rapporte 100 millions de moins que le précédent) et, surtout, le puissant MYSTIC RIVER adapté du roman éponyme de Denis Lehane, porté à l’écran par le maestro Clint Eastwood. Qui signe là l’un de ses chefs-d’oeuvre.

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