Après l’échec au box-office de 1492, Ridley Scott désire rapidement enchaîner avec un nouveau projet. Deux scénarios attirent son attention : LES HOMMES DE L’OMBRE, un film noir se déroulant dans le LA des années 40 (qui sera finalement tourné en 1996 par Lee Tamahori) et LAME DE FOND, écrit par Todd Robinson, basé sur l’histoire vraie de l’Albatross.
Une histoire vraie
Robinson est à Hawaï quand il rencontre Chuck Gieg qui lui raconte cette histoire. En 1961, Gieg (qui sera incarné par Scott Wolf dans le film) embarque sur l’Albatross avec doue autres adolescents riches à
problèmes. Sous la tutelle du capitaine Christopher Sheldon (Jeff Bridges), ils sortent de leurs coquilles. Mais quand le bateau chavire dans la tempête, quatre étudiants et deux membres d’équipage y laisse la vie, dont la femme de Sheldon (Caroline Goodall). Malgré La Défense ardente des survivants, Sheldon est accusé de négligence criminelle et perd sa licence.
Une tempête impressionnante
Scott voit dans ce désastre en mer un drame sur les rites de passage. La tempête devient alors métaphorique : c’est un voyage dangereux vers le nouveau monde et l’âge adulte. Avec les mouvements constants du bateau, le cinéaste va s’adapter et privilégier la caméra à l’épaule. Il y a une recherche du naturalisme dans ces séquences qui se rapprochent presque du documentaire. « L’expérience de LAME DE FOND a été merveilleuse » déclarera Scott. « Ça a vraiment été des vacances ! ». Pour la tempête, il aurait beaucoup aimer tourner en pleine mer, mais les éléments s’avèrent trop imprévisibles pour faire chavirer un voilier en toute sécurité. Il la filmera en studio avec une batterie de cuves géantes, d’écluses, d’arroseurs, de machines à vague, de miniatures et d’une réplique à taille réelle des ponts supérieurs de l’Albatross fixée sur des plate-formes articulés et plus de 22 millions de litres d’eau ! Il mettra quatre semaines à filmer ce magnifique morceau de bravoure.
Produit pour 38 millions de dollars, le film sera un énorme échec avec à peine 20 millions de dollars de recettes mondiales. Un deuxième flop pour Scott qui va, une fois de plus, rapidement tourner la page en se tournant vers un scénario titré À ARMES EGALES.
