Le coin des mal-aimés : Hulk

Dans cette rubrique, je me penche sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

HULK réalisé par Ang Lee en 2003.

Ça raconte quoi ? Au cours d’une opération scientifique qui a mal tourné, le docteur Bruce Banner est exposé à une surdose de radiations nucléaires. Miraculeusement indemne, il sort néanmoins affecté de cette douloureuse expérience et développe le pouvoir de se transformer en Hulk, un monstre vert à la force surhumaine et à la rage incontrôlable. Cette créature ne se manifeste que lorsque ce dernier est soumis à une intense émotion.

Le contexte : La hype des super-héros a commencé. X-MEN en 2000 a ouvert la voie avec un beau succès à la clé (294 millions de dollars amassé pour 75 millions de budget). Mais c’est définitivement SPIDER-MAN qui assoit le nouveau statut de Marvel : avec 821 millions de dollars de recettes, le film de Sam Raimi est le hit incontournable de l’année 2002. Alors la firme ressort ses héros populaires du placard et l’emblématique HULK s’impose en CGI avec un réalisateur prestigieux à sa tête, Ang Lee.

Pourquoi c’est un mal-aimé : L’aspect de Hulk avait particulièrement refroidi les fans bien avant la sortie du film. Pensant qu’un spot diffusé durant le Super Bowl ferait parler, Universal a subi de virulentes critiques qui ont entaché l’aura du long-métrage. Le studio a eu beau se défendre en affirmant que ce n’était pas la version finale, le mal était fait. Les critiques seront assez mitigées, tant de la part de la presse que du public. Sorti en plein été, quelques mois après l’excellent X-MEN 2, HULK sera un échec au box-office avec 245 millions de dollars de recettes amassés. Il sera loin d’être rentable puisque sa production a coûté 137 millions. Toute idée de franchise est enterrée.

Réhabilité ou vraiment raté ? Dans le fond, HULK n’est pas un si mauvais film. Il y a une volonté d’être fidèle aux comics tout en gardant une part de psychologie concernant son personnage principal. Car oui, à l’époque, les films de super-héros étaient attachés à rendre compte des émotions de leur(s) protagoniste(s) au lieu d’amuser la galerie. Ang Lee tente de dresser un portrait concret de la dualité Bruce Banner / Hulk et il parvient à être convaincant sur ce point. L’idée de découper l’écran comme des vignettes de BD a fait jaser, mais c’est un sacré parti-pris. Toutefois, le film est assez laid visuellement et ça ne s’arrange pas avec le temps (quand on le compare à X-MEN 2 et SPIDER-MAN, la comparaison est lourde). Mais quand on voit ce qu’est devenu Hulk dans le Marvel Universe, on est en droit de se dire que le film d’Ang Lee n’était finalement pas si mal… Même si, de mon point de vue, L’INCROYABLE HULK porté par Edward Norton restera le meilleur film sur le géant vert.

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