Finch, Tom Hanks en pleine apocalypse

Réalisateur de plusieurs épisodes de GAME OF THRONES, Miguel Spochnik met ici en scène son deuxième long-métrage, plus de onze ans après REPO MEN. Il dirige Tom Hanks dans une production Amblin qui compte bien ressusciter l’esprit phare de la fameuse boîte créée par Steven Spielberg.

Rare survivant d’un phénomène solaire cataclysmique qui a transformé le monde en désert, Finch vit dans un bunker souterrain depuis des années, où il a construit son propre monde, qu’il partage avec son chien Goodyear. Il créé un robot pour veiller sur ce dernier lorsqu’il n’en sera plus capable. Alors que le trio se lance dans un voyage périlleux dans un ouest américain désert, Finch s’efforce de montrer à sa création, qui se fait appeler Jeff, la joie et l’émerveillement que procure la vie.

Après une séquence introductive qui nous présente ce monde post-apocalyptique désert, FINCH se déroule dans une intimité étonnante, misant avant tout sur son humanité et sa force d’évocation. Ceux qui désirent une grande aventure pleine de rebondissements peuvent s’épargner les deux heures de ce film qui regarde l’humain droit dans les yeux, sans grandes envolées spectaculaire. Tom Hanks déroule, comme à son habitude, une sensibilité détonnante et forme avec ce robot nouveau-né un duo effarant de naturel.

Jeff le robot est d’ailleurs réellement incarné par l’acteur Caleb Landry Jones qui porta effectivement l’apparat de Jeff sur le plateau. À travers ses attitudes, ses phrases hésitantes et sa découverte du monde, voilà un personnage typiquement marqué « Amblin », qui renoue avec un aspect initiatique classique, mais émotionnellement sincère. Ce qu’il voit et ce qu’il comprend évolue

lentement, mais l’empathie qu’il « ressent » ainsi que cette idée d’être humain transparaissent largement dans le cadre. Il faut le voir marcher avec hésitation, puis finalement saisir tous les paramètres d’un monde en perdition. Avec lui, Finch et le chien Goodyear forment une équipée partant pour un idéal qui n’existe plus. Là aussi, la richesse de la relation entre l’homme et l’animal est d’une subtilité fascinante. Lorsque Finch raconte l’histoire de leur rencontre, difficile de retenir une larme.

FINCH est simple, jamais moralisateur, jamais superflu. Il y a bien ici ou là des creux dans une intrigue assez peu dynamique, mais sa sincérité crève l’écran. A défaut d’être un grand film, FINCH est juste un beau film, parfois crépusculaire, mais qui porte en lui une lumière scintillante.

AVIS GLOBAL : Un film simple, mais pas simpliste, qui concentre son énergie à faire ressortir toute l’humanité de son récit. Ça manque parfois un peu de rythme, mais l’émotion est toujours présente.

NOTE :

Note : 3.5 sur 5.

FINCH 1h55

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