Critique de FIVE NIGHTS AT FREDDY’S

Succès inattendu au box-office, l’adaptation du jeu vidéo FIVE NIGHTS AT FREDDY’S a réuni les amoureux de l’oeuvre vidéoludique et les amateurs de frisson qui désiraient voir un peu de « neuf » après les innombrables films de possession.

Survivre à tout prix

Le but du jeu est simple : il faut survivre cinq nuits chez Freddy. Via des caméras de sécurité, le joueur doit surveiller des robots qui ont l’apparence d’animaux et survivre à cet enfer. Un jeu de gestion assez simpliste qui s’est renforcé à coup de théories sur l’identité des animatroniques tout au long de cette

décennie (le premier jeu est sorti en 2014). Ainsi, le film d’Emma Tammi tente de condenser tout cela en introduisant une histoire qui doit servir à propulser le spectateur vers le cauchemar tout en l’attachant aux personnages principaux. On y suit Mike (Josh Hutcherson), un jeune homme perturbé par l’enlèvement de son frère quand il est petit, et qui doit s’occuper de sa petite soeur, Abby (Piper Rubio), âgée de 10 ans. En recherche d’emploi, il va accepter le poste de gardien de nuit dans un restaurant désaffecté : le Freddy Fazbear’s Pizzeria.

FIVE NIGHTS AT FREDDY’S prend son temps afin d’installer son récit et colle aux basques de ce jeune homme tourmenté qui ne parvient pas à effacer les douleurs du passé. Clairement, les amateurs de frissons auront l’impression d’être dupés devant le peu de massacres mis en scène à l’écran. En près de deux heures, il faut admettre que les instants horrifiques se comptent sur les doigts d’une main. Comme si le film tentait par tous les moyens d’éviter au maximum de plonger dans un délire sanglant décomplexé comme son univers l’amène à le faire. À la place, le drama mis en place paraît un peu faiblard malgré la conviction de Hutcherson dans un rôle peu évident où il doit se contenter d’employer des mines graves pour montrer la souffrance de Mike. J’aurais aimé plus de folie et davantage de moments de tension.

Des promesses

Mis à part ces regrets, FIVE NIGHTS AT FREDDY’S se suit sans déplaisir. Les animatroniques sont très bien fichues et on sent une volonté de soigner les effets en les montrant le moins possible. Emma Tammi a appris de ses aînés : plus la menace reste dans l’ombre, plus elle est efficace. Dommage que le twist final gâche un peu l’ensemble et tombe dans la sur-explication maladroite. On pourra se dire que ce premier film sert d’introduction et que la (très probable) suite permettra d’entrer dans le vif du sujet. Il y a en tout cas du potentiel pour lancer une plaisante franchise.

AVIS GLOBAL : Cette adaptation n’est pas exempt de défauts et souffre d’un manque évident d’éclats horrifiques. Toutefois, quelques scènes retiennent l’attention et l’univers s’avère plutôt plaisant. Le film manque juste un peu de folie pour emporter totalement l’adhésion.

NOTE :

Note : 2.5 sur 5.

FIVE NIGHTS AT FREDDY’S est actuellement disponible dans les salles de cinéma.

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