Un jour, une histoire : Quand Sean Connery a convaincu Jean-Jacques Annaud de l’engager sur Le nom de la rose

UNE DATE, UNE HISTOIRE est une rubrique au texte court, qui reviendra régulièrement sur une date clé du cinéma, se référant à un événement en particulier, une sortie de film, une polémique ou tout autre fait qui a eu lieu dans l’Histoire.

Nous sommes en 1985 lors de la préparation du film LE NOM DE LA ROSE.

Le roman LE NOM DE LA ROSE écrit par Umberto Eco paraît en Italie en 1980. Immédiatement séduit par cette histoire, le réalisateur Jean-Jacques Annaud désire en tirer un film. Lors de la phase de casting, le rôle très important de Guillaume de Baskerville est étudié. De l’autre côté de l’Atlantique, Sir Sean Connery a vent de ce projet et désire travailler avec le cinéaste. Problème, personne ne veut vraiment de l’ex-James Bond au casting…

Le studio le trouvait un peu has-been et pas assez bankable, Umberto Eco était consterné rien qu’à l’idée qu’il puisse être dans la liste d’acteurs potentiels tandis que Jean-Jacques Annaud voulait « un type de 60 ans merveilleusement talentueux mais inconnu » comme il le révéla dans une interview lors de la ressortie du film. Mais Connery insiste et son agent s’y colle, téléphonant tous les quinze jours au réalisateur. « Pour moi il était James Bond. Et je ne voulais pas de James Bond dans mon adaptation. ». Mais le comédien ne se démonte et prend un avion pour rejoindre Annaud à… Munich sur les lieux du futur tournage. « Je le vois débarquer avec le script sous la main. Puis il s’assoit en face de moi et il m’impressionne, littéralement. » Sean Connery s’en souviendra également dans une interview pour PREMIERE lors de la sortie du NOM DE LA ROSE en France. « Nous nous sommes donc rencontrés et je suis resté quatre jours avec lui. Nous avons discuté de tout : des personnages, des décors, de la vision du film, de son look aussi et même de ma tonsure ! ». Finalement Annaud le choisit. « Lorsque j’ai entendu sa voix, c’est celle que j’entendais au fond de moi depuis deux ans quand j’imaginais Guillaume de Baskerville parler » dira le cinéaste.

L’auteur du roman sera déçu et fortement mécontent de ce choix. Globalement, il n’aimera pas le film et ne vendra pas les droits d’un autre de ses ouvrages. Malgré tout, en 2011, il avouera malgré tout que LE NOM DE LA ROSE était « un bon film ». C’est déjà ça.

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