LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 2002.
Pierce Brosnan, la fin d’une ère
James Bond doit passer le cap des années 2000. L’ère gadget-flegme de 007 est passée dans un monde devenu plus troublant et paranoïaque après les attentats du World Trade Center. Pierce Brosnan va donc tirer sa révérence avec un ultime opus laborieux, MEURS UN AUTRE JOUR. Les critiques n’apprécient pas, le public est mitigé, mais c’est tout de même un carton avec 431 millions de dollars récoltés soit le plus gros succès de la saga à l’époque. Avant que n’arrive Daniel Craig…
L’Oscar du meilleur film : UN HOMME D’EXCEPTION réalisé par Ron Howard
Russell Crowe en boxeur, ça a du poids. Si l’acteur devra s’incliner dans la catégorie meilleur acteur face à l’impérial Denzel Washington (parfait, rappelons-le, dans TRAINING DAY), le film de Ron Howard triomphe avec quatre oscars dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice dans un second rôle (pour Jennifer Connelly) et meilleur scénario adapté (pour Akiva Goldsman). Dans la catégorie suprême, UN HOMME D’EXCEPTION s’est imposé face à GOSFORD PARK, IN THE BEDROOM, MOULIN ROUGE et le mastodonte LA COMMUNAUTE DE L’ANNEAU.
Le César du meilleur film : LE FABULEUX DESTIN D’AMELIE POULAIN réalisé par Jean-Pierre Jeunet
Après avoir cartonné dans les salles (8,636 millions d’entrées), LE FABULEUX DESTIN D’AMELIE POULAIN domine les César 2002 avec quatre récompenses dont meilleur film et meilleur réalisateur pour Jeunet. Petite déception, Audrey Tautou ne sera pas récompensée, battue par Emmanuelle Devos récompensée pour sa prestation dans le film de Jacques Audiard, SUR MES LEVRES.
Le plus grand succès de l’année en France : ASTERIX ET OBELIX, MISSION CLEOPATRE réalisé par Alain Chabat
HARRY POTTER 2, LE SEIGNEUR DES ANNEAUX 2, STAR WARS 2, SPIDER-MAN, MEN IN BLACK 2… Alors que les grosses franchises américaines sont omniprésentes, c’est l’incontournable comédie d’Alain Chant qui écrase tout le monde : 14 559 509 spectateurs se déplacent dans les salles, devenant, à l’époque, le cinquième plus gros succès de tous les temps en France. Côté fréquentation, c’est d’ailleurs une année de haute volée : HARRY POTTER ET LA CHAMBRE DES SECRETS est dauphin avec 9 144 701 tickets vendus, suivi du SEIGNEUR DES ANNEAUX : LES DEUX TOURS (6 981 252 entrées) et le phénomène SPIDER-MAN (6 459 120 spectateurs réunis).
Le phénomène mondial de l’année : SPIDER-MAN de Sam Raimi
Le pari était hors normes et le résultat sera mémorable. Sam Raimi, l’homme de la trilogie EVIL DEAD, derrière l’un des super-héros les plus populaires de Marvel, qui l’aurait cru ? En 2002, il propose au public un spectacle jamais-vu, filmant avec une maestria saisissante les acrobaties de l’homme-araignée tout en nous attachant profondément avec ses personnages et notamment un Peter Parker plus humain que jamais. Le monde n’en croit pas ses yeux, c’est un triomphe : 821,7 millions de dollars récoltés. Et le début d’une trilogie inoubliable.
La star de l’année : Steven Spielberg
À six mois d’intervalle, Steven Spielberg sort deux films de haute volée aux styles diamétralement différents : la SF MINORITY REPORT avec Tom Cruise et le thriller ascendant feel-good avec ARRETE-MOI SI TU PEUX porté par Leonardo DiCaprio et Tom Hanks. Deux cartons et deux grands films chacun à leur manière.
La révélation de l’année : Matt Damon, homme d’action
Matt Damon n’est plus totalement un inconnu en 2002, mais pas encore une star imposante. LA MEMOIRE DANS LA PEAU va changer ça. L’acteur possède désormais SA franchise, un actioner qui va révolutionner Hollywood et sa manière de faire des films de ce genre (les James Bond de Craig lui doivent beaucoup). Nerveux, haletant, jamais glamour, le film de Doug Liman détonne et cartonne (213 millions récoltés). Les suites seront encore populaires.
L’inattendu de l’année : MARIAGE À LA GRECQUE réalisé par Joel Zwick
Il y a parfois des films qui atteignent des hauteurs inattendus. MARIAGE À LA GRECQUE est de ceux-là. Adapté d’une pièce de théâtre, le long-métrage est un inimaginable carton qui dépasse les 368 millions de dollars de recettes pour seulement 5 millions de budget ! Un one shot car la suite, sortie 14 ans plus tard, n’atteindra que 88 millions.
