Totalement infatigable. À bientôt 86 ans, Ridley Scott poursuit sa remarquable filmographie avec une énergie démente, enchaînant les films à grand spectacle et à gros budget. Alors que NAPOLEON va sortir ce mois-ci et que GLADIATOR 2 était en plein tournage avant les grèves, le cinéaste enchaînera avec un western.
Toujours ambitieux
De mémoire, jamais un cinéaste aussi âgé n’a continué à mettre en scène des métrages aussi épiques. Clint Eastwood réalise plutôt des drames tout comme Martin Scorsese qui, s’il confectionne des reconstitutions, ne plonge jamais dans des séquences d’action dantesques. Et puis il est un peu moins âgé que Scott. Ce dernier va en tout cas s’orienter vers un genre qu’il n’a encore jamais abordé, le western. Pour le moment, rien d’autre n’a filtré sur le projet, mais un script et un storyboard seraient déjà prêts. Ayant touché à un grand nombre de genre, il n’y a rien d’étonnant au fait que Scott se dirige vers l’un des genres emblématiques du cinéma américain.
Les Spectres de la Terre brisée
De quoi pourrait-il s’agir ? Il y a une possibilité que le cinéaste revienne à son adaptation du roman écrit par S.Craig Zahler en 2013, LES SPECTRES DE LA TERRE BRISEE. Les droits du roman avaient déjà été acquis par Scott et sa boîte avant même sa sortie. Il devait le réaliser après ALIEN COVENANT, mais il a plutôt décidé de couper un peu sa productivité à ce moment là. Il pourrait donc y revenir. Ce roman se déroule au Mexique durant l’été 1902. Deux sœurs kidnappées aux États-Unis sont contraintes à la prostitution dans un bordel caché dans un ancien temple aztèque au cœur des montagnes. Leur père, John Lawrence Plugford, ancien chef de gang, entame une expédition punitive pour tenter de les sauver, accompagné de ses deux fils et de trois anciens acolytes : un esclave affranchi, un Indien as du tir à l’arc, et le spectral Long Clay, incomparable pro de la gâchette. Le gang s’adjoint également les services d’un jeune dandy ambitieux et désargenté, attiré par la promesse d’une rétribution alléchante.
