Trois après MANK, David Fincher revient aux affaires avec un nouveau film très attendu par la planète cinéphile : THE KILLER, porté par Michael Fassbender. Il adapte ici une bande-dessinée française, l’excellente LE TUEUR écrite par Matz et dessinée par Luc Jacamon. La série met en scène le personnage du Tueur, un tueur à gages qui exécute froidement ses contrats. La particularité de la série est la quasi-absence des dialogues, le lecteur suivant le monologue du personnage sur ses états d’âmes, ses réflexions et ses souvenirs.
Références à Melville
On sait encore peu de choses sur THE KILLER, mais le célèbre critique italien Emanuele Rocco a partagé l’impression qu’avait laissé le film sur le comité de sélection. « Il y a tant d’attente autour de ce long-métrage. Et pour tout vous dire, c’est franchement très bon. Quand on l’a vu, on a tout de suite compris qu’il serait en sélection. Cela m’a rappelé le style du film de Jean-Pierre Melville, LE SAMOURAÏ. C’est comme si Melville avait fait un film en 2023 ! La mise en scène, la photographie, le jeu d’acteurs… Tout est étourdissant. C’est une oeuvre tellement remarquable que vous plongez dedans sans vous rendre compte à quel point c’est bon. Il vous submerge et vous laisse pantois à la fin. Du grand Fincher. ».
La comparaison de Rocco est très interessante et laisse présager une oeuvre introspective, mais chirurgicale et glaçante : LE SAMOURAÏ est un chef-d’oeuvre, magnifié par la présence impressionnante d’Alain Delon. Fincher a toujours admiré Melville, il est donc logique qu’il se réfère à son cinéma dans un projet comme THE KILLER.
La durée du film est 1h58 et fera donc partie de la Sélection officielle du festival de Venise (qui commence le 30 août prochain. Il pourrait également être présenté à New-York, mais rien n’est encore fixé.
THE KILLER sera mis en ligne sur Netflix à partir du 10 novembre prochain.
