L’effet papillon, l’histoire d’un petit film devenu phénomène

Il y a des films qui gagnent leur statut au fil des années. L’EFFET PAPILLON est de ceux là, une oeuvre peu appréciée par la presse à sa sortie et récoltant des recettes honorables sans être transcendantes (96 millions à travers le monde pour un budget de 13 millions). Puis, soudainement, un phénomène arrive. Nous ne sommes pas encore au temps de la VOD et du streaming, mais le film grimpe soudainement, se transformant en incontournable du marché vidéo.

Un film d’auteur(s)

Il est même étonnant de constater que les deux réalisateurs Eric Bress et J.Mackye Gruber n’ont plus rien fait de notable après ce film, qu’Ashton Kutcher ait du se contenter de bluettes oubliables et qu’Amy Smart n’a plus eu l’occasion de montrer ses talents en dehors de certaines productions mineures. L’EFFET PAPILLON est presque une anomalie, un film maintenant adoré (et du grand public, et des cinéphiles), qui a (malheureusement) initié une franchise médiocre avec des deuxième et troisième films inutiles qui ne suivent en rien la trame originelle. D’une manière ou d’une autre, ce fut une oeuvre singulière et particulièrement marquante. C’est un pur film d’auteur (Bress et Gruber se sont battus pour mettre en scène leur script), fait avec une passion évidente envers le sujet traité.

Voyage temporel

Doté d’un pouvoir qui lui permet de retourner dans le passé, Evan Treborn va mettre en évidence l’effet papillon, une théorie qui dit qu’en changeant des éléments de son passé tout le reste serait modifié. Le pitch est limpide, plaçant directement les spectateurs dans un univers commun : le voyage dans le temps est toujours un fantasme, une fabuleuse idée qui pourrait éventuellement nous permettre de faire des choix différents. Au-delà de ce concept, c’est l’histoire poignante et particulièrement riche qui a fait la renommée de L’EFFET PAPILLON. En partant d’un postulat simple, les scénaristes – réalisateurs ont brodé un récit façonné par les rebondissements et qui pousse le plus loin possible son sujet. C’est assez rare pour le souligner.

Entre émotions et adrénaline, le film ne s’arrête pas et aura donc scotché des milliers de personnes sur le confortable fauteuil de leur salon. En l’espace de quelques mois, L’EFFET PAPILLON a doublé ses revenus cinéma avec des locations de DVD (il y a 20 ans, que c’est loin !) qui ont explosé. Aussi vite qu’il est apparu, le phénomène s’est ensuite estompé, mais la théorie temporelle est entrée dans toutes les têtes. Ce qui ne peut être une coïncidence…

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