Critique de IMMACULÉE

Je vais entamer cet article avec une pointe d’honnêteté envers mon lectorat : le genre horrifique ne m’intéresse plus beaucoup et rares sont les oeuvres que je décide de visionner volontairement. Les déceptions s’enchaînent depuis quelques années et on en est arrivé à un point où le ce genre recycle à outrance sans essayer de dire quelque chose. Toutefois, au milieu des productions Blumbhouse interchangeables et d’un CONJURING UNIVERSE qui n’en finit plus, il y a parfois de bonnes surprise. Alors il faut toujours rester curieux.

Sorti il y a quelques semaines, IMMACULÉE a eu un certain buzz grâce à sa tête d’affiche, la dénommée Sydney Sweeney. La jeune actrice s’est fait connaître grâce à la série EUPHORIA avant d’impressionner son monde avec REALITY. Puis, elle a conquis le coeur du grand public dans le sympathique TOUT SAUF TOI qui fut le carton surprise de ce début d’année au box-office. Sa côte est réelle et le film réalisé par Michael Mohan en a profité. Elle incarne ici Cecilia, une jeune religieuse américaine, qui s’installe dans un couvent isolé de la campagne italienne. L’accueil est chaleureux, mais rapidement Cecilia comprend que sa nouvelle demeure abrite un sinistre secret et que des choses terribles s’y produisent…

ATTENTION, LA SUITE DE L’ARTICLE VA SPOILER !

Après une introduction assez tendue, IMMACULÉE reprend les codes narratifs du genre avec ce couvent flippant qui abrite des religieux vraiment pas commodes. Puis, quand Cecilia devient enceinte « miraculeusement », le mécanisme déraille et le film entre dans une nouvelle ambiance, cauchemardesque et froide comme la Mort. Le récit se remplit d’ellipses tandis que l’étau se resserre autour de Cecilia qui doit passer devant trois religieux pour prouver qu’elle n’a pas trahi son voeu de chasteté (pour bien être sûr que leur plan a fonctionné). Tout est étrange dans ce long-métrage, mais Sweeney tient la baraque et nous emmène avec elle dans ce drôle de tourbillon qui nous fait arpenter un laboratoire situé dans le couvent qui sert à faire renaître le divin enfant ! Le divin enfant ou l’antéchrist, c’est selon. C’est tellement farfelu que l’intrigue perd en intensité et en consistance. Il y a bien un message derrière tout cela (le combat d’une femme qui ne veut pas qu’on lui dicte sa vie) et la fin « choc » a eu l’effet escompté (elle a fait parler sur la toile, mais il faut surtout retenir ces cris absolument stupéfiants de l’actrice), mais IMMACULÉE n’est pas vraiment un film mémorable. Et puis, il faut vraiment arrêter ces jump scares inutiles qui sont vraiment la plaie du cinéma d’horreur moderne.

AVIS GLOBAL : Il y a une ambiance glaçante dans ce film et la prestation de Sydney Sweeney, également productrice, vaut le détour. Mais IMMACULÉE déçoit par ses choix narratifs et son incapacité à réellement surprendre.

NOTE :

Note : 2 sur 5.

IMMACULÉE est actuellement disponible dans les salles de cinéma.

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