Exodus, l’odyssée biblique et spectaculaire de Ridley Scott

Après l’échec de CARTEL, Ridley Scott change totalement de style avec EXODUS, nouvelle production d’ampleur à 140 millions de dollars dans laquelle le cinéaste voyage une fois de plus dans le passé.

Un filon à exploiter

Après le succès phénoménal de LA PASSION DU CHRIST, les studios se disent forcément qu’un filon est né. Darren Aronofsky a fait son NOÉ tandis que le scénario écrit par Adam Cooper et Bill Collage intrigue Scott qui se décide à mettre en scène le dénommé EXODUS malgré son scepticisme envers la religion.

Guidé par son instinct, il veut surtout mettre en scène un nouveau Blockbuster d’ampleur. Il déclarera : « Je ne veux pas que le public ait l’impression de voir un film biblique. J’aime un bon défi et celui-ci en est un. ». Et c’est une histoire de frères. C’est l’histoire d’un lien qui se détériore quand Ramsès (Joel Edgerton), héritier du trône d’Egypte, il apprend les origines de son frère adoptif, Moïse (Christian Bale).

Un casting qui pose question

Si Scott se concentre énormément sur la crédibilité des décors (le film est d’ailleurs somptueux), le cinéaste est pointé du doigt pour son casting. Confier des rôles d’Egyptiens et d’Hébreux à des acteurs blancs est pour beaucoup une hérésie. Scott se défendra. « Aucun studio ne m’aurait confié 140 millions de dollars pour faire un tel film sans stars. Je n’aurai pas été financé, la question ne se pose même pas. ». Christian Bale tourne pour la première fois avec lui et s’avère très impressionné par l’énergie dégagé par le réalisateur de 77 ans.

Un film spectaculaire

EXODUS enchaîne les morceaux de bravoure. Tourné en un temps record (74 jours), la démesure est le maître mot du métrage. Les plaies d’Egypte sont la définition absolue du grand spectacle : les invasions de grenouilles, de mouches et de sauterelles, des crocodiles enragés, des furoncles, de la grêle puis l’ombre qui recouvre Memphis éteignant les bougies et la vie des premiers nés. Enfin, il y a la bataille finale, séquence d’action à couper le souffle. Si le film n’est pas exempt de défauts (notamment concernant son scénario), les critiques seront sévères et le box-office ne sera pas à la hauteur (seulement 268 millions de dollars de recettes). Scott changera alors une nouvelle fois de voie en partant sur Mars…

Laisser un commentaire