Le film de l’année : 1967

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1967.

Alain Delon en Samouraï

LE SAMOURAÏ, chef-d’oeuvre signé par Jean-Pierre Melville, est encore aujourd’hui une oeuvre incontournable qui inspire toujours les cinéastes (récemment, David Fincher a reconnu son influence pour THE KILLER). À l’époque, Alain Delon est en pleine bourre et varie les rôles avec une aisance étourdissante. Celui du samouraï restera l’un de ses meilleurs.

L’Oscar du meilleur film : UN HOMME POUR L’ETERNITE réalisé par Fred Zinnemann

Fred Zinnemann n’est certainement pas assez cité dans cette catégorie de réalisateurs qui comptent. Pourtant, il a quelques oeuvres inoubliables à son actif ( C’ETAIENT DES HOMMES, LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS, AU RISQUE DE SE PERDRE). UN HOMME POUR L’ETERNITE est un poil plus académique, mais très interessant tout de même. En 1967, sur huit nominations, il remportera tout de même six statuettes et pas des moindres : meilleur film donc, mais aussi meilleur acteur pour Paul Scofield, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleure photo et meilleurs costumes.

Le plus gros succès de l’année en France : LES GRANDES VACANCES réalisé par Jean Girault

1967, l’année (l’époque tout entière même) de Louis de Funès. Il faut tout de même se rendre compte des hauteurs vertigineuses de ce comédien unique : il truste cette année là les deux premières places du classement avec 6,986 millions de tickets vendus pour LES GRANDES VACANCES et 6,122 millions d’entrées pour OSCAR ! Sans oublier FANTOMAS CONTRE SCOTLAND YARD qui est cinquième et qui a réuni 3,557 millions de spectateurs. Du délire. Aux troisième et quatrième place, on retrouve LES DOUZE SALOPARDS (4,670 millions) et le 007, ON NE VIT QUE DEUX FOIS (4,489 millions).

Le phénomène mondial de l’année : LE LAUREAT de Mike Nichols

Et tout le monde découvrit Dustin Hoffman, son naturel, sa classe folle devant la caméra, sa subtilité de jeu. Un vrai phénomène qui rapporte 104 millions de dollars, soit l’équivalent aujourd’hui de 817 millions. C’est un peu daté comme film, mais le charme opère toujours et la chanson Mrs ROBINSON de Simon and Garfunkel est toujours aussi mémorable.

Les stars de l’année : le duo Warren Beatty – Faye Dunaway

Le film BONNIE AND CLYDE d’Arthur Penn sort en plein été 1967 aux USA, devenant rapidement un énorme succès (57 millions récoltés) qui choque la bien-pensance américaine. Arthur Penn vient de secouer Hollywood et le duo Beatty-Dunaway entre automatiquement dans l’Histoire. Aujourd’hui encore, BONNIE AND CLYDE est d’une modernité folle.

Paul Newman en Luke

Paul Newman est déjà une vedette avant d’incarner Lucas Jackson dit Luke, un homme condamné à deux ans de travaux forcés dans un camp de prisonniers. Avec malice, Newman joue une de ses plus belles partitions où il inonde l’écran de son regard bleu profond et évocateur. LUKE LA MAIN FROIDE, C’est toujours culte et toujours génial même 57 ans après.

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