Le film de l’année : 2005

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 2005.

La fin d’une ère (provisoire) étoilée

Adolescent à l’époque, j’ai vécu la sortie de STAR WARS : LA REVANCHE DES SITH avec une drôle d’euphorie. Mais elle n’était probablement rien comparée à celle des premiers, ceux qui avaient connu la saga à ses débuts et qui venaient alors assister à l’avénement de Dark Vador. Oubliés les deux précédents longs-métrages qui ont globalement déçu les aficionados (mais qui ne sont pas si mauvais en toute objectivité), place au déferlement étoilé et à une oeuvre noire qui va demeurer comme l’un des plus beaux épisodes de la saga. Les fans hurlaient leur amour de la saga et le monde fut pris dans la tempête. Un grand moment. Mais qui ne sera pas le dernier…

Le phénomène inattendu : Jean Dujardin, le casseur

La France fut jaune en 2005. Non, ce n’est ni une allusion au Pastis, ni une évocation d’une victoire au Tour de France (qui fut remporté par Lance Armstrong, rappelons-le). Ce jaune, c’est celui du casseur Brice qui devient un véritable phénomène de société avec 4,424 millions de spectateurs réunis dans les salles et des « casseurs » partout dans l’Hexagone. Brice devient un emblème et Jean Dujardin une star. Ce fut beaucoup moins glorieux onze ans plus tard avec la désastreuse suite BRICE 3.

L’Oscar du meilleur film : MILLION DOLLAR BABY de Clint Eastwood

Ni Martin Scorsese (avec AVIATOR), ni Jamie Foxx (dans RAY) n’ont pu empêcher la victoire de l’immense MILLION DOLLAR BABY qui ferait verser des larmes aux spectateurs rien qu’à son évocation. Clint Eastwood remporte également l’Oscar du meilleur réalisateur et Hilary Swank celle de la meilleure actrice. En plus des récompenses, c’est un triomphe en salles avec 216 millions de dollars de recettes mondiales (dont 3,2 millions d’entrées en France).

Le César du meilleur film : L’ESQUIVE d’Abdellatif Kechiche

Le deuxième film du cinéaste est récompensé lors de la 30ème cérémonie des César, devançant notamment le long-métrage de Jean-Pierre Jeunet, UN LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLES. Celui qui défraiera la chronique des années plus tard avec LA VIE D’ADELE emporte l’adhésion avec son récit centré sur un jeune de cité qui va découvrir l’amour, amenant alors un autre regard sur les banlieues et ses stéréotypes.

Le plus gros succès de l’année en France : HARRY POTTER ET LA COUPE DE FEU de Mike Newell

Ceux qui ont vécu la décennie HARRY POTTER savent à quel point elle a marqué son temps. Après deux films à 9 millions d’entrées, la montée en noirceur de la saga avec le troisième volet avait vu les entrées légèrement chuter à 7,2 millions (ce qui reste énorme bien sûr). Le quatrième, l’un des préférés des fans qui ont lu les livres, a remonté la pente en réunissant 7,731 millions de spectateurs assurant ainsi (pour ceux qui en doutaient encore) que cette franchise ne s’essoufflerait pas. Derrière, même LA REVANCHE DES SITH ne peut pas lutter (7,247 millions) tandis que l’arrivée du MONDE DE NARNIA s’avère particulièrement impressionnante (5,262 millions).

Le carton mondial de l’année : MR. AND MRS. SMITH de Doug Liman

On ne sait pas à quel point la liaison entre Brad Pitt et Angelina Jolie fut le moteur de cet immense carton (478 millions récoltés), mais il est certain que cela a joué dans la popularité de ce film d’action somme toute assez lambda, mais qui possède de bons moments et un duo savoureux. En définition, le cocktail parfait du Blockbuster estival.

L’année des grands cinéastes

En 2005, les grands noms nous ont gâté : outre George Lucas et Clint Eastwood déjà évoqués, Martin Scorsese (AVIATOR), Ridley Scott (KINGDOM OF HEAVEN), Steven Spielberg (LA GUERRE DES MONDES), Peter Jackson (KING KONG), Oliver Stone (ALEXANDRE), Christopher Nolan (BATMAN BEGINS), Jacques Audiard (DE BATTRE MON COEUR S’EST ARRETE) ou encore Tim Burton (CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE) étaient présents. Pas mal, non ?

La star de l’année : Steve Carell

On l’avait vu dans BRUCE TOUT-PUISSANT et certains le connaissaient grâce à ses apparitions télévisées. Mais c’est le film 40 ANS, TOUJOURS PUCEAU qui va changer la donne. Basé sur l’une de ses propres idées qu’il affine avec le réalisateur Judd Apatow, le long-métrage sera un énorme succès et Carell sera propulsé star du cinéma comique américain en un instant. Depuis, il nous régale et pas seulement en comédie (flippant dans FOXCATCHER, émouvant dans BIENVENUE À MARWEN)

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