Le film de l’année : 1999

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1999.

Le Scandale de l’année : le cas SOUTH PARK

SOUTH PARK est une série animée (très) virulente qui pose beaucoup de problèmes à la bien-pensance. Avec ses multiples provocations, ses dérives scato et sa vulgarité revendiquée, c’est une saisissante approche de la société américaine au ton redoutablement libre. Un véritable phénomène qui prend logiquement la direction des salles avec un film qui va cartonner… et déranger. Notamment à cause d’une séquence en particulier, celle de Saddam Hussein représenté comme l’amant de Satan.

L’Oscar du meilleur film : SHAKESPEARE IN LOVE de Kenneth Branagh

Pas que SHAKESPEARE IN LOVE soit un film dénué d’intérêt, mais honnêtement, j’ai quand même bien du mal à comprendre (et je ne suis pas le seul) comment ce long-métrage toutefois assez académique a pu battre IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, LA LIGNE ROUGE et LA VIE EST BELLE, nommés également dans la catégorie suprême. D’ailleurs, pour la petite histoire, il a remporté 7 oscars, deux de plus que le chef-d’oeuvre de Spielberg.

Le César du meilleur film : LA VIE REVEE DES ANGES d’Erick Zonca

En vingt ans, Erick Zoncka n’a réalisé que quatre films dont LA VIE REVEE DES ANGES, une parenthèse enchantée qui aura valu à Elodie Bouchez un César de la meilleure actrice et celui du meilleur espoir à Natacha Régnier. Film social impactant, LA VIE REVEE DES ANGES l’emporte et crée un mini-scandale au sein d’une partie de la profession : LE DINER DE CONS, grand favori, n’est pas élu sous prétexte que c’est une comédie. Eternel débat.

Le plus gros succès de l’année en France : ASTERIX ET OBELIX CONTRE CESAR de Claude Zidi

Enorme événement à sa sortie, ASTERIX ET OBELIX CONTRE CESAR est la première adaptation en live doté d’un gros budget qui sort en salles. Le casting est partout à la TV et les affichages sont nombreux dans toute la France. 8 948 624 tickets seront vendus pour cette aventure familiale qui surpassera le magnifique Disney classic TARZAN (7 859 751 entrées) et même le méga-événement LA MENACE FANTOME qui totalisera 7 303 131 entrées. À noter qu’à la quatrième place, un certain MATRIX créé la surprise en ramenant 4 771 685 spectateurs dans les salles.

Le phénomène mondial de l’année : SIXIEME SENS de M.Night Shyamalan

C’est vrai, STAR WARS monopolise l’attention en 1999 et est largement leader avec 924 millions de dollars de recettes. Mais SIXIEME SENS est LA sensation de l’année. C’est l’émergence du réalisateur M.Night Shyamalan qui vient secouer Hollywood avec un thriller surnaturel au twist dément qui va secouer le public. Résultat, 624 millions de dollars de recettes à travers le monde et le début de la « Shyamalan-mania ». Au passage, Bruce Willis trouve là l’un des plus grands succès de sa carrière. Dans un autre genre, j’aurais également pu citer LE PROJET BLAIR WITCH.

La star de l’année : Keanu Reeves

Après POINT BREAK et SPEED, Keanu Reeves est déjà reconnu, mais MATRIX va l’emmener vers des hauteurs de star. C’est simple, le public ne jure que par Néo en 1999, nouveau héros d’une affolante classe qui relègue dans l’ombre les Jedi de George Lucas. Le long manteau, les lunettes noires et les arts martiaux deviennent des obsessions et Reeves s’impose comme la nouvelle idole des jeunes.

La révélation de l’année : Sam Mendes

Après une carrière remarquée au théâtre, le britannique Sam Mendes déboule au cinéma en tant que réalisateur avec un film mémorable qui deviendra un énorme succès au box-office : AMERICAN BEAUTY. C’est la naissance d’un cinéaste aujourd’hui reconnu qui a eu l’honneur de mettre en scène deux opus de JAMES BOND.

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