Piège en haute mer, Steven Seagal en cuistot badass

La carrière de Steven Seagal a plongé au fil des années dans un grand n’importe quoi et lui-même a perdu toute implication dans ses films. Pourtant, il fut un temps où on l’on s’amusait bien devant ses pérégrinations. C’est notamment le cas dans PIEGE EN HAUTE MER qui reste l’un des divertissements les plus cool des 90s.

Un assaut maîtrisé

L’USS « Missouri », navire de guerre, fleuron de la marine américaine, entreprend son dernier voyage. A l’issue de la commémoration du cinquantenaire de Pearl Harbor, le cuirasse met le cap sur San Francisco

où il doit être désarmé. A son bord, le capitaine Addams (Patrick O’Neal) assure le commandement entouré, entre autres, par Casey Ryback (Seagal), le cuisinier, dont seul le capitaine connaît les hauts faits d’arme. Une nuit, un hélicoptère se pose sur le pont du navire avec un groupe de musiciens pour fêter l’anniversaire du capitaine. En fait il s’agit de trafiquants d’armes…

Pour PIEGE EN HAUTE MER, Steven Seagal a retrouvé le cinéaste Andrew Davis, cinq ans après NICO. Il retrouve là un acteur pour aguerri qui a notamment cartonné avec JUSTICE SAUVAGE. Véritable débauche d’énergie et de scènes frôlant parfois le ridicule, PIEGE EN HAUTE MER est le genre de film qu’on ne fait plus beaucoup aujourd’hui. Tommy Lee Jones s’en donne à coeur joie dans la peau de cet homme prêt à tout pour s’emparer du bateau avec ses mercenaires. Il va trouver face à lui un Steven Seagal monolithique qui va lui faire face pour l’empêcher qu’il vole les missiles Tomahawk. C’est carrément un show Seagal ici avec une multitude d’affrontements parfois parfaitement jouissifs : arts martiaux, fusillades, sabotages ou encore tirs à canon. Parfaitement conscient de lui-même, le récit divague parfois notamment dans la relation entre Erika Eleniak et Seagal, mais se rattache toujours à son moteur qui est l’action.

Produit pour 12 millions de dollars, PIEGE EN HAUTE MER sera un véritable carton en amassant 156,6 millions de dollars de recettes mondiales et réunissant plus de 1,3 million de spectateurs en France. Il sera suivi trois ans plus tard d’une suite intitulée PIEGE À GRANDE VITESSE.

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