Tonnerre de feu, Roy Scheider en pleine action dans les airs

Scénariste d’ALIEN et METAL HURLANT, Dan O’Bannon poursuit sa carrière dans le film de genre avec TONNERRE DE FEU, un film d’action réalisé au début des 80s par John Badham (notamment reconnu pour avoir mis en scène LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR).

Roy Scheider en tête d’affiche

Frank Murphy (Roy Scheider) est un pilote d’hélicoptère très doué, on lui confie souvent de périlleuses

missions et des machines très difficiles à piloter. Un jour, il est témoin du meurtre d’une femme et décide de mener son enquête. En parallèle, on lui demande de tester un nouvel engin dernier cri prévu pour surveiller les foules pendant les Jeux Olympiques. Au fur et à mesure de ses recherches, il comprend que l’assassinat pourrait être lié à la compétition sportive… On raconte que Roy Scheider a accepté ce film pour trouver un prétexte aux producteurs des DENTS DE LA MER 3 de ne pas revenir. L’acteur est toutefois sur le plateau de TONNERRE DE FEU car il a apprécié le scénario et qu’il est aussi un bon pilote, ce qui aide quand on doit manier un hélicoptère à l’écran.

Un réalisateur peu motivé

Il avait déjà piloté des hélicoptères sur le tournage du film LE CONVOI DE LA PEUR et il avait hâte de renouveler l’expérience. En revanche, pas sûr que l’acteur aurait aimé la version initiale du scénario qui en faisait un psychopathe terrorisant la population ! Le studio a radié cette idée, pensant que les spectateurs ne s’identifieraient jamais au personnage principal. Contrairement à son acteur, le réalisateur John Bradham était peu enclin à se lancer dans le projet. Lui a en tête WARGAMES, mais le studio (la Columbia) réussit à le convaincre grâce à un joli chèque et une promesse de financement de son futur projet. TONNERRE DE FEU est alors mis sur orbite et tient la barre du bon pop-corn movie comme on les aime. La ligne directrice est simple, directe : Roy Scheider doit affronter un ennemi qu’il connaît bien, campé par un savoureux Malcolm McDowell. Spectaculaire, le film mise beaucoup sur son casting et ses scènes d’action même si le temps a un peu joué en sa défaveur : TONNERRE DE FEU apparaît aujourd’hui un peu long et parfois gâché par quelques approximations (notamment concernant l’hélicoptère principal, la Gazelle « maquillée » un peu vulgairement pour le transformer en Blue Thunder).

Un film inspirant

Rétrospectivement, on peut penser que le film soulève des questions pertinentes surtout pour notre époque. Dans les 80s, le lien avec les limites concernant la vie privée et la sécurité nationale renvoyait au Watergate. Aujourd’hui, c’est davantage à cause de la technologie qui a libéré voire démocratisé les récupérations de données. Certes, TONNERRE DE FEU n’en est par un film à thèse pour autant et les thèmes restent d’ailleurs assez peu développés, mais on peut reconnaître un certain fond au-delà de ses intentions primaires de divertissement. Suite au succès en salles, le studio lance une série du même nom qui s’éteindra rapidement au bout d’onze épisodes en 1984. Une autre série qui paraît très inspirée par le film de Badham sera autrement plus populaire : SUPERCOPTER.

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