L’ouragan vient de Navarone, Carl Weathers est envoyé sur le Front

Suite du film LES CANONS DE NAVARONE réalisé par J. Lee Thompson et sorti en 1961, L’OURAGAN VIENT DE NAVARONE a connu bien des déboires en coulisses et à sa sortie. Devenu culte par la suite (surtout pour les grands passionnés de films de guerre), le long-métrage réalisé par Guy Hamilton déroule son cahier des charges avec un certain savoir-faire, porté par un casting particulièrement détonnant.

Changement de casting

Nous sommes en 1978 et Carl Weathers est désormais reconnu grâce à son rôle d’Apollo Creed dans ROCKY. Alors que Sylvester Stallone planche sur un deuxième opus qui permettra d’offrir encore plus de place à cet antagoniste mémorable, Weathers obtient un rôle dans la prestigieuse production L’OURAGAN

VIENT DE NAVARONE distribué par Columbia Pictures. Incarnés par Gregory Peck et David Niven dans le premier film, les rôles de Mallory et Miller sont cette fois campés par Robert Shaw et Edward Fox. Autour d’eux, on retrouve Richard Kiel (le célèbre Requin de James Bond), Franco Nero (DJANGO) et un certain Harrison Ford.

Un tournage tourmenté

Le film d’Hamilton reprend après le récit des CANONS DE NAVARONE : Après une mission périlleuse sur l’île de Navarone, le major Mallory et le sergent Miller, membres d’un commando des forces américaines, doivent se rendre en Yougoslavie afin d’y éliminer un traître au service des Allemands. Mais l’avion qui les transporte est touché par un obus et contraint à se poser de toute urgence. Les deux hommes sont alors capturés par l’ennemi mais, décidés à mener à bien leur mission, vont tout mettre en œuvre pour s’évader et rejoindre la Résistance. En coulisses, c’est également la guerre, surtout entre Harrison Ford et Guy Hamilton qui ne s’entendent pas du tout. Le premier admettra avoir accepté ce rôle pour l’argent et pour le sortir de la « Han Solo mania ». Le second n’apprécie guère le jeu d’acteur de Ford et menace de le couper au montage s’il ne fait pas mieux. Le studio s’en mêle et calme le jeu : Harrison Ford est désormais une vedette donc un argument commercial pour la sortie du film. L’acteur avouera plus tard avoir vécu là l’un des pires tournages de sa vie…

Un échec devenu culte

Pour Weathers, la partie est plus tranquille. Il montre les muscles (comme il le fera souvent durant sa carrière), incarnant un soldat prisonnier avec une belle conviction. Il tient la dragée haute à un casting qui fait la force du film. Certaines séquences tiennent encore très bien la route aujourd’hui et le rythme global reste assez soutenu. Malheureusement, et malgré ses noms connus, L’OURAGAN VIENT DE NAVARONE sera un échec au box-office et sera loin de rembourser son budget. Tout ce beau monde reviendra donc en terrain connu : Ford retournera dans une Galaxie lointaine, Weathers renouera avec Creed et Kiel ira dans l’Espace avec James Bond dans l’inénarrable MOONRAKER. Pour les amateurs, une édition blu-ray a été éditée en août dernier (et elle est sublime).

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