Le film de l’année : 1988

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1988.

Scorsese face aux intégristes

Avec son film LA DERNIERE TENTATION DU CHRIST, le cinéaste Martin Scorsese fait beaucoup parler de lui. À tel point que des intégristes catholiques incendient le cinéma Espace Saint-Michel à Paris la nuit du 22 au 23 octobre 1988 lors de la diffusion du long-métrage pour protester contre celui-ci. Plusieurs blessés seront à déplorer et les responsables arrêtés.

L’Oscar du meilleur film : LE DERNIER EMPEREUR de Bernardo Bertolucci

C’est l’énorme gagnant de la soirée, raflant 9 oscars sur ses 9 nominations : meilleur film donc, mais aussi meilleur réalisateur, meilleure adaptation, photographie, costumes, décors, son, montage et musique originale. Les autres nommés à l’Oscar du meilleur film (LIAISON FATALE, BROADCATS NEWS, LA GUERRE À SEPT ANS, ECLAIR DE LUNE) n’ont rien pu faire face à ce plébiscite.

Le César du meilleur film : AU REVOIR LES ENFANTS de Louis Malle

Au coeur d’une année concurrentielle, le superbe long-métrage de Louis Malle sort vainqueur face au GRAND CHEMIN, LES INNOCENTS, TANDEM et SOUS LE SOLEIL DE SATAN. AU REVOIR LES ENFANTS cartonnera également dans les salles avec plus de 3,4 millions d’entrées cumulées.

Le plus grand succès de l’année en France : L’OURS de Jean-Jacques Annaud

En 1988, deux films français se tiennent dans un mouchoir de poche dans des hauteurs astronomiques : L’OURS et LE GRAND BLEU. Deux phénomènes sortis à deux intervalles différents (Mai pour le film de Besson, Octobre pour celui d’Annaud) qui ont marqué l’année cinématographique. L’OURS sort vainqueur avec 9 136 266 tickets vendus suivi donc de très près par LE GRAND BLEU et ses 9 074 317 entrées. Derrière, c’est un autre film majeur qui ferme le podium, le mémorable QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT ? avec ses 5 878 731 entrées.

Le phénomène mondial de l’année : RAIN MAN de Barry Levinson

L’année est riche en films originaux et le top 10 du box-office mondial ne possède que deux suites (CROCODILE DUNDEE 2 et RAMBO 3). Une sacrée prouesse. L’ensemble est dominé par un RAIN MAN phénoménal qui récolte 354 millions de dollars soit l’équivalent, aujourd’hui, de 926 millions ! Un véritable raz-de-marée qui ouvrira aussi de nombreuses portes concernant la prise de conscience collective de l’autisme. Tom Cruise est d’ailleurs toujours au sommet avec un autre film présent à la huitième position, COCKTAIL, qui récolte 171 millions de dollars.

La star de l’année : Eddie Murphy

La décennie des 80s est LA période phare d’Eddie Murphy. Les cartons s’enchaînent et 1988 ne déroge pas à la règle : il trône tout en haut de l’affiche du bien nommé UN PRINCE À NEW YORK et récolte 288 millions de dollars. Après 48 HEURES, les deux opus du FLIC A BEVERLY HILLS et UN FAUTEUIL POUR DEUX, Murphy se balade encore. Et sa popularité est au max.

La révélation de l’année : Bruce Willis

Il y avait bien eu la comédie BOIRE ET DEBOIRES ou la série TV CLAIR DE LUNE. Mais rien de comparable avec la naissance de John McClane à l’écran qui ne fait pas seulement de Bruce Willis un acteur à suivre, mais une star instantanée. Alors que les gros bras des 80s faiblissent au box-office (RAMBO 3 déçoit au tandis que Schwarzenegger se consolera de l’échec de DOUBLE DETENTE en allant vers la comédie avec JUMEAUX), Willis apporte une fraîcheur remarquable avec ses bons mots, son cynisme et sa façon de se départir d’une situation extrême avec une forme de maladresse humaine qui manquait à ses prédécesseurs.

Chucky, naissance d’une nouvelle saga

Alors que LE CAUCHEMAR DE FREDDY (le 4), VENDREDI 13 – CHAPITRE 7 et autre HALLOWEEN 4 sévissent dans les salles cette année là, une drôle de poupée tueuse vient s’inviter à la fête. Avec sa dégaine affreuse et le talent de ses créateurs, Chucky va marquer les esprits et… engendrer une saga aux innombrables épisodes. Evidemment.

Laisser un commentaire