Le film de l’année : 1985

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1985.

Patrice Chéreau en Napoléon dans ADIEU BONAPARTE

En 1985, le réalisateur contestataire égyptien Youssef Chahine se met en tête de narrer l’Histoire de son pays à travers le prisme de la campagne de Napoleon Bonaparte sur la Terre des Pharaons en 1798. Patrice Chéreau incarne l’Empereur, mais c’est surtout l’un de ses généraux qui est mis en avant, Caffarelli (incarné par Michel Piccoli), qui, tombé amoureux du pays, s’oppose ouvertement aux envies destructrices de son chef. Pour les curieux et les amoureux d’Histoire, voilà une autre version de Napoléon. Bon, 38 ans après, ça a quand même pris un sacré coup de vieux.

L’Oscar du meilleur film : AMADEUS de Milos Forman

Le doublé pour Milos Forman. Neuf ans après VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOU, Milos Forman obtient une fois de plus les oscars du meilleur réalisateur et du meilleur film pour sa fabuleuse odyssée musicale. AMADEUS emportera, en tout, huit oscars et battra les deux autres grands favoris, LA ROUTE DES INDES de David Lean et LA DECHIRURE de Roland Joffé.

Le César du meilleur film : LES RIPOUX de Claude Zidi

Phénomène en salles avec près de 6 millions d’entrées, la comédie LES RIPOUX obtient la récompense suprême. Claude Zidi est un réalisateur comblé, lui l’initiateur de films populaires. Il bat donc des cinéastes plus « exigeants » comme Alain Resnais (L’AMOUR À MORT), Eric Rohmer (LES NUITS DE LA PLEINE LUNE) et Bertrand Tavernier (UN DIMANCHE À LA CAMPAGNE). Une petite révolution.

Le plus gros succès de l’année en France : TROIS HOMMES ET UN COUFFIN de Coline Serreau

Le genre de comédie dont raffolait les français à l’époque. Un sujet simple (trois hommes doivent soudainement s’occuper de la vie d’un enfant), de solides acteurs (le trio André Dussolier – Michel Boujenah – Roland Giraud) et une bonne dose de gags parfaite pour le grand public. Un cocktail qui va réunir 10 251 465 spectateurs, battant à plate couture Sylvester Stallone et son deuxième épisode de RAMBO (qui fait tout de même un tabac avec 5 851 030 entrées). Le podium est complété par LES SPECIALISTES, une autre comédie réalisée par Patrice Leconte (5 319 542 tickets vendus). Une époque où les comédies françaises cartonnaient…

Le phénomène mondial de l’année : RETOUR VERS LE FUTUR de Robert Zemeckis

Le roi d’Hollywood, Steven Spielberg, produit ce désormais joyau de la pop culture avec un savoir-faire étourdissant. Son nom sur l’affiche est une promesse faite aux spectateurs qui vont se précipiter dans les salles en retour. Résultat, 381 millions de dollars récoltés (ce qui équivaut aujourd’hui à 1 milliard) et un film qui marquera l’Histoire du cinéma tout en donnant naissance à une franchise magnifique (notamment un deuxième opus de haute volée).

La star de l’année : Sylvester Stallone

En 1985, c’est le maître incontesté du box-office. Certes, un certain Arnold Schwarzenegger émerge dangereusement (TERMINATOR marque les esprits en 1984), mais pour l’heure il s’impose grâce au retour de deux franchises : RAMBO 2 et ROCKY IV. Tous deux cumulent 300 millions de dollars et s’imposent sur le podium de l’année.

La révélation de l’année : Whoopi Goldberg

Ayant reçu un Grammy Award pour son spectacle THE SPOKE SHOW, Whoopi Goldberg débarque au cinéma avec très difficile à incarner pour Steven Spielberg dans LA COULEUR POURPRE. Dotée d’une énergie hors du commun, Goldberg s’empare du rôle avec un savoir-faire étourdissant. Une actrice est née et deviendra mondialement connue après ce film.

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