Le film de l’année : 1997

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1997.

Le scandale de l’année : le baiser du Palmé

Le jury d’Isabelle Adjani accorde une Palme d’Or ex aequo cette année là : une pour L’ANGUILLE de Shohei Imamura, une autre pour LE GOÛT DE LA CERISE réalisé par Abbas Kiarostami. L’iranien va scandaliser les autorités de son pays pour s’être laissé embrasser par une femme en public et pas n’importe laquelle : Catherine Deneuve qui lui remettait la Palme d’Or.

L’Oscar du meilleur film : LE PATIENT ANGLAIS réalisé par Anthony Minghella

Le phénomène LE PATIENT ANGLAIS abat tout sur son passage. Il remporte neuf trophées : meilleur réalisateur, meilleure actrice dans un second rôle pour Juliette Binoche, meilleure photographie, direction artistique, meilleurs costumes, meilleur montage, meilleure BO, mixage sonore et meilleur film donc. Il bat JERRY MAGUIRE, SECRET ET MENSONGES, SHINE et le sérieux Outsider FARGO.

Le César du meilleur film : RIDICULE de Patrice Leconte

L’histoire de RIDICULE était déjà belle en salles : plus de 2 millions de spectateurs avaient déjà fait le déplacement pour aller voir ce drôle de film où Lecomte s’amuse avec les codes de la noblesse arrogante et prétentieuse de cette prison dorée qu’est Versailles. RIDICULE remporte quatre César (dont meilleur réalisateur pour Lecomte qu’il partagera avec Bertrand Tavernier et son CAPITAINE CONAN) et gagne la récompense suprême face à PEDALE DOUCE, UN AIR DE FAMILLE ou encore MICROCOSMOS.

Le plus gros succès de l’année en France : LE CINQUIEME ELEMENT de Luc Besson

À cette époque, Luc Besson est intouchable : il vient d’enchaîner LE GRAND BLEU (9,074 millions d’entrées), NIKITA (3,787 millions) et LEON (3,546 millions). Trois cartons et une aura de réalisateur « à l’américaine » qui a les moyens de ses ambitions. Dans ce contexte, LE CINQUIEME ELEMENT est un événement du tonnerre, placé au début du mois de mai à un moment où les entrées sont en berne. Besson ramène la mégastar Bruce Willis et tout le monde est conquis : 7 727 697 français iront voir le film, le hissant numéro 1 de l’année devant deux autres phénomènes que personne n’avaient vu venir : MEN IN BLACK (5 799 742 tickets vendus) et LA VERITE SI JE MENS ! (4 921 478 spectateurs réunis). Trois projets originaux.

Le phénomène mondial de l’année : MEN IN BLACK de Barry Sonenfield

Personne ne s’attendait à ce que cette adaptation du comics créé par Lowell Cunningham cartonne à ce point. Mais un alignement des planètes a fait que MEN IN BLACK est devenu un phénomène de société. Steven Spielberg à la production, un univers décalé, des scènes d’action et un côté fun jouissif ainsi qu’un duo d’acteurs au sommet : Tommy Lee Jones offre le contrepoint parfait à LA star du moment, un certain Will Smith qui vient d’enchaîner BAD BOYS et INDEPENDENCE DAY. Produit pour 90 millions de dollars, MEN IN BLACK en rapportera 588 millions.

La star de l’année : Helen Hunt

Face à Jack Nicholson, elle offre une prestation de premier plan dans POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR. Grâce à ce rôle, elle remportera d’ailleurs le seul oscar de sa carrière qui est au sommet dans les années 90. Le film de James L.Brooks est un carton (313 millions de dollars de recettes dans le monde entier) et l’actrice de se dégoter un deuxième grand succès d’affilée un an après TWISTER.

La révélation de l’année : Brendan Fraser

Même si le futur acteur de Rick O’Connell avait déjà joué dans quelques jolis films auparavant, la parodie de Tarzan, GEORGE DE LA JUNGLE, va le mener vers Hollywood et le faire connaître auprès du grand public. Beau en diable, hilarant et assumant une naïveté touchante, Fraser percute l’industrie. LA MOMIE arrivera vite.

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