The boxer, Daniel Day-Lewis sur le ring

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Quatre ans après l’excellent AU NOM DU PERE, qui valut un oscar à Daniel Day-Lewis, ce dernier et le réalisateur Jim Sheridan se retrouvent pour THE BOXER, un film qui a pour thème principal la lutte armée en Irlande du Nord. Derrière ce contexte politique, le scénario se concentre sur Danny Flynn, un boxeur qui est également un ancien membre de l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Après avoir purgé quatorze ans en prison pour un crime qu’il n’a pas commis (et dont il n’a pas dénoncé les auteurs), il est de nouveau en liberté et compte bien se consacrer entièrement à la boxe.

Sheridan appuie sa mise en scène pour qu’une émotion poignante en ressorte. Pointant du doigt certaines dérives politiques, THE BOXER est avant tout un film sur un homme qui a tout perdu et qui compte bien se reconstruire au contact de sa passion. Son destin se lie à celui de son pays, tandis que dans le monde réel, le conflit n’est toujours pas terminé. Ce film est autant un acte de bravoure de la part de Sheridan qu’un appel à la paix et l’entente. 

Comme son titre l’indique, c’est également un film sur la boxe, un genre presque à part entière dans l’Histoire du cinéma. Souvent associés à la rage de vaincre, les boxeurs étalent régulièrement leurs exploits à l’écran. Pas ici. Sheridan préfère contraster son protagoniste et fait de lui un être calme et clairvoyant, qui s’oppose aux autres personnages du film, bien plus violents. Dans un contexte où la mort et la brutalité sont reines, la boxe représente presque une stabilité inattendue dans cette haine qui s’agite autour de Danny.

A sa sortie, le film est mal compris. THE BOXER est un échec d’autant que la presse est beaucoup moins tendre qu’avec AU NOM DU PERE. En récoltant seulement 16 millions de dollars, le film de Jim Sheridan est rapidement oublié. Il est aujourd’hui important de le revoir, ne serait-ce que pour le morceau d’Histoire qu’il met en scène. Mais également pour l’interprétation subtile de Day-Lewis, bien complétée par celle d’Emily Watson.

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