Le film de l’année : 1966

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1966.

Claude Lelouch Palmé

Lors de la dix-neuvième édition du festival de Cannes, c’est le français Claude Lelouch qui obtient la récompense suprême des mains de Sophia Loren, la présidente du jury. Il partage le prix avec le long-métrage de Pietro Germi, CES MESSIEURS DAMES.

L’Oscar du meilleur film : LA MELODIE DU BONHEUR réalisé par Robert Wise

Nommé dix fois, le grandiose LA MELODIE DU BONHEUR remportera cinq récompenses (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur montage, meilleur son et meilleure musique de film pour une adaptation). Cette année là, il est à égalité avec LE DOCTEUR JIVAGO de David Leon, qui glace lui aussi 5 oscars.

Le plus grand succès de l’année en France : LA GRANDE VADROUILLE de Gérard Oury

17 267 607 entrées. Un véritable record que LA GRANDE VADROUILLE conservera 32 ans avant qu’un certain paquebot piloté par James Cameron ne vienne mettre fin à son règne (TITANIC a totalisé 20 634 793 tickets vendus en 1998). Depuis, la comédie portée par Bourvil et Louis de Funès a été dépassée par BIENVENUE CHEZ LES CH’TIS (20,489 millions) et INTOUCHABLES (19,490 millions). Quoi qu’il en soit, ce chef-d’oeuvre comique reste l’un des films les plus populaires de l’Histoire française. En 1966, dans une année bien remplie, il a dominé DOCTEUR JIVAGO (9,816 millions d’entrées) et PARIS BRULE-T-IL (4,946 millions).

Le phénomène mondial de l’année : Qui a peur de Virginia Wolf ? de Mike Nichols

Porté par Elisabeth Taylor et Richard Burton, ce drame va marquer les esprits et devenir le plus gros succès de l’année cinématographique avec 45 millions de dollars de recettes cumulés (l’équivalent aujourd’hui de 420 millions). Mike Nichols fait ici ses débuts au cinéma en fracassant le box-office et recommencera l’année suivante avec le phénomène LE LAUREAT.

La révélation de l’année : Peter Fonda

Enorme succès au box-office, LES ANGES SAUVAGES fait découvrir au monde entier les talents d’acteur d’un certain Peter Fonda qui irradie chacune de ses séquences dans le film réalisé par Roger Corman. Trois ans plus tard, il jouera dans l’une des oeuvres les plus importantes du cinéma américain : EASY RIDER.

La star de l’année : Steve McQueen

On est à une époque où Steve McQueen est l’une des plus grandes stars en activité. 1966 est une autre année à accrocher à son palmarès avec deux nouveaux succès : LA CANNONIERE DU YANG-TSE et NEVADA SMITH. Prenant ensuite une petite pause, McQueen reviendra en 1968 avec un duo de films une fois de plus redoutable : BULLITT et L’AFFAIRE THOMAS CROWN.

Une fin de trilogie en fanfare

Ultime virée de Sergio Leone dans sa trilogie du Dollar, LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND rallie tous les suffrages et impose définitivement Clint Eastwood au sommet. Un phénomène qui prend partout en Europe (la France n’y échappe pas avec 6 millions d’entrées enregistrées où il ne sortira qu’en 1968) et qui met fin à une épopée grandiose qui continue de briller près de soixante ans après.

Laisser un commentaire