Robert de Niro s’est essayé pour la première fois à la mise en scène avec IL ETAIT UNE FOIS LE BRONX en 1993 et pour un coup d’essai, c’était carrément un coup de maître.
Une déception
Sauf que le film fut un gros échec au box-office avec des recettes ne dépassant pas les 17 millions de dollars. Malgré sa présence derrière et devant la caméra, les spectateurs ne sont pas venus en masse. De
Niro est revenu sur cette douloureuse expérience lors du festival de Tribeca. « Comment pourriez-vous ne pas être déçu ? Vous travaillez énormément pour que personne ne voit votre film, c’est dur à accepter. ». Malgré ce désintérêt du public, il est resté fier de son oeuvre. « J’ai une grande affection pour ce film. En fait, je suis content d’avoir réalisé le film comme je le voulais. C’est ce que je retiens. ». D’autant qu’IL ETAIT UNE FOIS LE BRONX a vu sa réputation grimper depuis trente ans.
La postérité
« Aujourd’hui, beaucoup de monde m’en parle, oui » a-t-il expliqué. « Vous faites ce genre de film parce que vous l’aimez vraiment et vous savez que vous devez le faire d’une certaine manière. Quand ça rapporte beaucoup d’argent, c’est génial parce que c’est une sorte de validation. Mais en même temps, on ne sait pas si c’est une appréciation de l’instant ou si cela perdurera dans le temps. Et quand c’est le cas, c’est la plus belle des victoires. ». Il est vrai qu’aujourd’hui, IL ETAIT UNE FOIS LE BRONX est considéré comme l’un des films les plus réussis des 90s tout en ouvrant la voie à une décennie royale pour de Niro (CASINO, HEAT, JACKIE BROWN suivront). Toutefois, pour la réalisation, il ne reviendra qu’une seule fois derrière la caméra : ce sera en 2006 pour RAISONS D’ETAT.
