Sept ans après le succès de TERMINATOR, James Cameron retrouvait Arnold Schwarzenegger pour une suite très attendue. Pensée pour bousculer les spectateurs par son auteur, TERMINATOR 2 s’est heurté à la vision plus directe de Schwarzy qui a voulu renversé les idées du réalisateur. En vain.
Tueur n°1
Lors d’une interview accordée à Deadline, l’acteur s’amuse de cette situation. « À cette époque, il y avait
beaucoup de choses autour de moi et j’avais la possibilité d’influer sur n’importe quel film. Mais avec James Cameron, c’était plus compliqué. ». Le cinéaste, sûr de sa force, ne s’est jamais laissé dicter sa façon de penser. Que ce soit les producteurs, les acteurs ou les studios, personne ne lui dit jamais quoi faire. « Quand j’ai lu le script, je pensais vraiment que nous n’allions pas dans la bonne direction » poursuit Schwarzy. « Quand il m’a dit : « Je veux faire de toi un bon Terminator », j’ai dit « qu’est-ce que ça veut dire exactement ? ». J’avais tué 68 personnes dans le premier, je devais faire plus ici ! Je devais être le numéro 1 des tueurs de personnes à l’écran, je devais battre Stallone. Je ne pouvais pas accepter ça. ». On peut s’amuser aujourd’hui de cette « bataille » entre les deux acteurs. Mais le pire, c’est que cette compétition a réellement existé…
« Tu es un grand malade Arnold »
Toutefois, Cameron s’est un peu énervé en entendant les arguments de Schwarzy. « Il me regarde avec un air dépité et me sort : « Arnold, arrête ça. Tu es vraiment un malade. Je vais m’assurer que dans TERMINATOR 2 tu ne tues personne. ». Là je le regarde, vexé et franchement agacé et lui répond que c’est la chose la plus stupide que j’aie jamais entendue. Il me répond simplement : « Je m’en fous, c’est mon film et ce sera comme ça. ». Le carton de la suite et l’engouement qui existera autour lui donnera raison. Schwarzy n’avait pas l’habitude d’être contredit à cette époque, mais Cameron n’est pas comme les autres. « Finalement, ce retournement de situation était la raison pour laquelle les gens ont adoré le film. Jim est un auteur de génie. Heureusement qu’il ne m’a pas écouté. ».
