Critique de LA NONNE 2, LA MALEDICTION DE SAINTE-LUCILLE

Pour être tout à fait honnête avec vous, je me demande encore ce qui me pousse à regarder ces films d’horreur interchangeables qui ne procurent absolument rien à part l’ennui. Peut-être pour y trouver une bonne surprise de temps en temps ? Ce fut en effet le cas avec EVIL DEAD RISE plus tôt cette année, qui reprenait les codes de la saga avec un massacre cruel et sans concession. Pour le CONJURING verse, en revanche, je pense que tout espoir s’est éteint il y a déjà bien longtemps.

Hormis la trilogie CONJURING (et surtout les deux premiers), que retiendra-t-on de ces multiples films qui répètent jusqu’à l’écoeurement les mêmes codes et tics de mise en scène ? Pas grand-chose malheureusement. LA NONNE 2 ne fera pas exception. Quel gâchis de voir cet effrayant personnage devenir une caricature de lui-même. Le premier volet avait déjà placé haut la barre du ridicule, mais cette suite fait encore pire. Pourtant, situer le film dans un nouveau décor et une époque différente auraient dû aider la franchise à se renouveler. Las, rien n’est nouveau ici, tout sent le réchauffé avec ces plans à rallonge que l’on a déjà trop vu : le Mal caché dans l’obscurité, la caméra attendant quelques instants avant de vous faire inutilement sursauter.

Et puis, il y a cette fameuse Nonne, génialement mise en scène par James Wan dans CONJURING 2 et qui, depuis, sombre dans le pathétique. La scène du tableau réalisée avec maestria par Wan est devenue si imposante que le réalisateur Michael Chaves la rejoue encore et encore, pensant qu’elle pourrait encore nous effrayer. Le passage des magazines est symptomatique de cette ineptie : plutôt bien fichu visuellement, il s’étire encore et encore pour ne plus rien procurer à part le fameux « sursaut » destiné à effrayer les adolescents en recherche de « sensations fortes ». Toutefois seule bouée à laquelle on peut se raccrocher, la Nonne quitte soudainement le métrage dans sa seconde partie pour laisser place à des « pantins » avec, notamment, un bouc diabolique qui en fera rire plus d’un.

Aucune installation de la peur, aucune ambiance malfaisante, LA NONNE 2 célèbre la culture du vide et représente le pire du cinéma d’horreur moderne. Son carton n’en est que plus affligeant car il confirme les décisions des producteurs qui ne vont pas se fouler pour nous offrir autre chose par la suite. En préambule, je m’interrogeais sur ma nécessité personnelle de regarder encore le CONJURING verse. Je pense qu’après LA NONNE 2, je peux définitivement m’épargner les futurs spin-offs de la saga. Mais rester fidèle à la saga mère qui connaîtra un ultime volet prochainement.

AVIS GLOBAL : La Nonne n’a plus rien d’effrayant. Incapable de la mettre en valeur, le réalisateur Michael Chaves s’enfonce dans le ridicule avec une mise en scène laborieuse qui reproduit encore et toujours le même style, sans idées novatrices.

NOTE :

Note : 1 sur 5.

LA NONNE 2, LA MALEDICTION DE SAINTE-LUCILLE est actuellement disponible dans les salles de cinéma.

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