Le coin des mal-aimés : Van Helsing

Dans cette rubrique, je me penche sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. Le box-office ne sera pas donc pas le seul critère car seule compte l’opinion populaire ici. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

VAN HELSING réalisé par Stephen Sommers (2004)

Ça raconte quoi ? Au coeur des Carpates, il est un monde de légendes et de mystères : la Transylvanie… Une terre où le mal règne en maître absolu, où le danger rôde dès le coucher du soleil, où prennent corps les monstres qui hantent nos cauchemars les plus secrets. Van Helsing est un ténébreux professeur et chasseur de monstres. Sa mission l’amène à affronter de terribles êtres, parmi lesquels le loup-garou, la créature de Frankenstein ou encore le comte Dracula, qui, depuis des générations, persécute la famille de l’intrépide et aristocratique Anna Valerious.

Le contexte : Après LA MOMIE et LE RETOUR DE LA MOMIE, deux énormes succès, Stephen Sommers fonde sa propre société de production et s’allie avec UNIVERSAL PICTURES pour lancer un Blockbuster massif (160 millions de dollars de budget) sur Abraham Van Helsing, le docteur présent dans le livre DRACULA de Bram Stoker. Avec la star montante Hugh Jackman en protagoniste et Kate « UNDERWORLD » Beckinsale à ses côtés. Tout est calé pour un carton.

Pourquoi c’est un mal-aimé : La mention « par le réalisateur de LA MOMIE » est partout tandis que la promo insiste sur l’aspect cool / horreur qui avait fait le sel du diptyque avec Brendan Fraser. Les critiques vont sévèrement lui tomber dessus (24 % d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, 2,3 / 5 sur Allociné) et le public ne sera guère plus indulgent. Tous s’accordent à dire que les effets spéciaux sont ratés et que l’ensemble est parfois trop « bizarre » et « théâtral ». Enfin, le box-office sera décevant : 300 millions de dollars récoltés (dont 120 millions aux USA). Pas assez pour développer une franchise.

Vraiment raté ou réhabilité ? Ce qu’on ne peut pas reprocher à VAN HELSING, c’est sa générosité : le film balance à tout bout de champ et enchaîne les séquences d’action et de combats. Côté spectacle, l’ambition est là. On ressent également la passion de Sommers pour son sujet avec une volonté de se référer aux classiques du genre (avec notamment une intro typique de l’époque). Hugh Jackman assure et le bestiaire est fourni. C’est de la série B de luxe, un pur plaisir coupable qui ne se ferait plus aujourd’hui (qui miserait autant sur un pitch aussi fou ?). En revanche, les effets spéciaux ont empiré avec le temps. Déjà pas fameux à la sortie du film, ils ont pris un nouveau coup de vieux avec un blu-ray 4k qui ne pardonne rien…

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