Le Livre d’Eli, Denzel Washington en pleine dystopie

Après avoir tourné pour les deux Scott (AMERICAN GANGSTER avec Ridley, L’ATTAQUE DU METRO 123 avec Tony), Denzel Washington s’essaie à un nouveau genre : le film de SF. Et comment souvent, il va livrer une interprétation remarquable qui fera beaucoup dans l’appréciation du film par le public.

L’apocalypse

Les frères Hughes (FROM HELL avec Johnny Depp) mettent donc en scène ce film apocalyptique d’après un scénario original écrit par Gary Whitta et Anthony Peckham. Dans un futur proche, l’Amérique n’est plus qu’une terre désolée dont les villes sont des ruines et les routes autant de pièges infestés de bandes criminelles. Depuis des années, Eli (Washington) voyage seul, se protégeant des attaques et se battant pour trouver de quoi survivre. Lorsqu’il arrive dans ce qui fut autrefois la Californie, Eli se heurte au redoutable Carnegie (Gary Oldman), un homme qui ne recule devant rien pour imposer sa volonté à la petite communauté qu’il contrôle.

Un beau duo

Visiblement inspiré par le jeu vidéo FALLOUT 3 (sorti en 2008), LE LIVRE D’ELI nous offre un style graphique particulier. Les réalisateurs ont confié à l’époque avoir fait appel à plusieurs dessinateurs de bande dessinée afin de pouvoir retranscrire leurs proposition stylistique en images de cinéma. Washington était particulièrement enthousiaste quand il a lu le scénario, acceptant rapidement la proposition de jouer dans le film. « C’est un voyage et un parcours humain très intéressant. Eli poursuit depuis très longtemps une mission de la plus haute importance. Quand il apparaît pour la première fois à l’écran, il approche de son but, mais il lui reste encore à vivre les épreuves les plus difficiles ». Non seulement il produit le film, mais il réalise également l’ensemble de ses cascades tout en s’entraînant aux arts martiaux.

Face à lui, un autre acteur en la présence de Gary Oldman qui incarne le terrible Carnegie. « C’est un dictateur. Il a construit cette ville grâce à la violence et au contrôle de l’eau, denrée rare entre toutes, parce qu’il se souvient où en trouver » déclarait l’acteur de la sortie du film en 2010. « Il est aussi très intelligent, il a une certaine philosophie. Il connaît le livre d’Eli parce qu’il fait partie de son histoire,de son enfance, et il sait ce qu’il pourrait faire avec. Il le cherche depuis des années. Ces deux hommes sont tous les deux obsédés par ce livre, mais l’un oeuvre pour le bien et l’autre pour le mal. ». Porté par la BO percutante d’Atticus Ross, LE LIVRE

D’ELI a rapidement essuyé des critiques concernant son univers que beaucoup ont comparé avec MAD MAX. La presse n’a d’ailleurs pas été très clémente, le long-métrage possédant de nombreux avis négatifs, la plupart soulignant son manque de créativité.

Un succès sur le tard

Au box-office, ce ne fut pas beaucoup : le film a coûté 80 millions de dollars et n’a rapporté que 157 millions mondialement. Qu’importe, les spectateurs vont le rattraper en vidéo et lui offrir un second souffle. Puis, dans un troisième temps, sa visibilité sur les plateformes de streaming vont accroître sa popularité (il va cumuler les heures de vues sur Netflix, notamment). Si LE LIVRE D’ELI n’est pas exempt de défauts, l’univers est plaisant tout comme les rebondissements qui parsèment le script. Après ça, Denzel renouera une dernière fois avec Tony Scott pour un nouveau film d’action, UNSTOPPABLE.

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