Avant que LE FLIC DE BEVERLY HILLS soit la franchise phare d’un certain Eddie Murphy, le projet était d’abord l’oeuvre de Sylvester Stallone avec les producteurs Don Simpson et Jerry Bruckheimer.
Pile ou face
Dans un entretien accordé au média VARIETY, le réalisateur Martin Brest est revenu sur l’ensemble de sa carrière avec, notamment, LE FLIC DE BEVERLY HILLS le plus grand succès de sa carrière. « À ce moment là, je traversais une période personnelle très sombre » explique-t-il. « J’avais l’impression que ma carrière naissante était terminée. C’est à ce moment là que Don Simpson et Jerry Bruckheimer voulaient que je fasse ce film avec Sylvester Stallone. Je ne comprenais pas pourquoi il me voulait moi alors que tout Hollywood me tournait le dos. Mais il me harcelait ! J’ai refusé, mais il n’arrêtait pas de revenir vers moi. Alors j’ai lancé une pièce de monnaie, perdu mon pari, et me suis engagé à faire ce film avec Stallone. Tout en étant terrifié. ».
Stallone, full control
Terrifié car, d’une part, il n’avait plus confiance en lui. D’autre part, il allait travaillé avec une des plus grandes stars de l’époque. « Stallone est quelqu’un de très professionnel, mais il avait aussi un contrôle total. Ma conception était de faire quelque chose avec lui que personne n’avait jamais vu auparavant. ». Malheureusement, Brest va justement se heurter à l’obstination de son acteur. « Il y avait quelques éléments comiques, mais Stallone avait écrit un script sous forme de drame / action plus directe. Ce que le studio ne voulait pas faire. ». À ce moment là, le projet prend une autre tournure. « C’est à ce moment que Stallone décide de partir avec le script qui deviendra finalement COBRA. Nous avons eu de bons échanges, c’est quelqu’un d’aimable, mais mieux vaut aller dans son sens… ».
Finalement, la production devra rapidement trouver une solution et Eddie Murphy arriva quelques semaines avant le tournage. « Nous avons restructuré toute l’histoire en quelques semaines et nous sommes entrés en production avec un plan d’ensemble et en écrivant le scénario au fur et à mesure. ». Un phénomène est né.
