Critique de TRANSFORMERS, RISE OF THE BEASTS

Seize ans après le premier volet réalisé par Michael Bay, la saga TRANSFORMERS signe son retour. Il y a déjà six films (si on compte le spin-off BUMBLEBEE avec lequel RISE OF THE BEASTS fait la liaison) et une forme de fatigue du public qui a commencé à se matérialiser après le quatrième long-métrage. Mais à Hollywood rien ne meurt jamais et la Paramount ne peut décemment pas lâcher une franchise qui a cumulé près de 5 milliards de dollars de recettes.

Transformers sans Bay

Mais à la vue de RISE OF THE BEASTS, on pourra déclarer que le film reste sympathique et divertissant, oui, mais qu’il manque clairement une ampleur et un chaos que seul un cinéaste comme Michael Bay pouvait générer. On peut toujours débattre sur ses déviances humoristiques et certains basculements sexistes douteux, mais on ne pourra jamais lui enlever son savoir-faire derrière la caméra. Même en 2023, ses cinq films restent techniquement impressionnants et totalement hors normes en terme visuelle. TRANSFORMERS sans Bay, ce n’est clairement plus la même chose. BUMBLEBEE s’en tirait honorablement car il jouait totalement sur un autre registre. Pour RISE OF THE BEASTS, c’est plus compliqué.

L’odeur du reboot

De nouveaux personnages, un méchant emblématique de l’univers Transformers (Unicron) et des personnages humains une fois plus renouvelés. C’est clair, on est ici dans un pur reboot qui oublie (presque) tout ce qui a été fait auparavant. Steven Caple Jr. (réalisateur de CREED 2) ancre son film dans le New-York des 90s avec un duo porté par Anthony Ramos et Dominique Fisback et s’efforce de présenter une multitude de protagonistes dont les attendus Maximals. Et puis la recette connue se déroule presque sans accro jusqu’à un final full CGI qui aimerait en mettre plein la vue, mais qui demeure d’une banalité affligeante. Aucun souffle, aucune action véritablement épique, aucun choc visuel. Quand on se rappelle des morceaux de bravoure des quatre premiers films, on est en droit de rester dubitatif devant RISE OF THE BEASTS.

En raccourcissant les débats (qui durent deux heures), Steven Caple Jr. mise sur une histoire plus courte quand Bay allongeait abusivement (et inutilement) le récit. C’est une bonne chose car la dynamique est conservée et on évite toute longueur. Mais il n’y a plus cette fraîcheur ni ce gigantisme qui rendait TRANSFORMERS un peu spécial. Le studio peut bien tenter le coup d’un inattendu cross-over lors de son final, il n’y a plus grand-chose à tirer d’une saga qui a largement fait son temps.

AVIS GLOBAL : TRANSFORMERS, RISE OF THE BEASTS tente de reprendre les rênes d’une saga bien essorée, mais ne parvient jamais à faire oublier les délires grandioses de Michael Bay. C’est sympa, c’est divertissant, mais c’est finalement vain et peu mémorable.

NOTE :

Note : 2 sur 5.

TRANSFORMERS, RISE OF THE BEASTS est actuellement au cinéma.

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