Critique de 65 – LA TERRE D’AVANT

Avant de visionner un film, il faut essayer de remettre notre esprit sous forme de feuille blanche afin d’y inscrire notre propre avis. Ce n’est pas toujours évident car malgré toute la meilleure volonté du monde, il est toujours difficile de ne pas penser à ce qu’on a lu ou entendu sur l’oeuvre en question.

Un concept intrigant

Je l’admets, 65 – LA TERRE D’AVANT a usé d’efficaces teasers pour me mettre l’eau à la bouche. J’attendais beaucoup de ce film conçu par les scénaristes de SANS UN BRUIT avec, à sa tête, l’un des meilleurs acteurs de sa génération Adam Driver. Le tout enrobé d’un univers préhistorique du plus bel effet mêlé à une forme de science-fiction inattendue. Enfin, voilà du divertissement américain non rattaché à une franchise ou un univers partagé. Ce qui est déjà assez marquant en soi pour être souligné.

Cette volonté de respecter le mélange des genres tout en essayant de garder une valeur plus intimiste transparaît tout au long du film. Indéniablement, c’est un équilibre difficile à trouver et 65 – LA TERRE D’AVANT ne parvient pas à le tenir sur son ensemble. Il y a de la tension, oui, mais pas suffisamment. Il y a du coeur, mais pas assez pour ressentir de l’émotion. Il y a du spectacle, mais il est trop rare pour être véritablement impressionnant. Le survival que nous promettait la promotion m’a paru finalement assez quelconque quand la séance s’est terminée. On a comme cette impression que chaque danger rencontré fut trop inoffensif. Il y a un manque certain et une question qui me taraude : un film de dinosaures peut-il encore être réussi ?

L’ombre d’un géant

JURASSIC PARK a totalement vampirisé son époque et toutes ses suites n’ont jamais su retrouver la grandeur de cet opus originel signé Steven Spielberg. Les dinosaures semblent par ailleurs destinés à de sombres DTV ou productions au rabais. 65 – LA TERRE D’AVANT avait la possibilité de contrebalancer cet état de fait, d’autant plus que l’ultime opus de JURASSIC WORLD fur fortement critiqué lors de sa sortie en

juin dernier. Malheureusement, le film porté par Adam Driver ne tient pas toutes ses promesses et, malgré quelques plans somptueux, tombe souvent dans l’anecdotique. Ce n’est pas forcément désagréable, il n’y a rien de catastrophique, mais le tout est trop lisse et trop propre. C’est cousu de fil blanc, sans surprise, sans pic émotionnel. Et c’est bien dommage.

Pourtant dire que j’ai passé un mauvais moment serait mentir. La durée courte du film joue en sa faveur et il existe une bonne dynamique entre Driver et la jeune Ariana Greenblatt. Quelques séquences valent le détour et la tension installée au début du métrage fait son effet. Mais on était en droit d’en attendre plus d’autant que les éléments était rassemblés pour nous offrir un film meilleur. En l’état, on oubliera assez rapidement ce divertissement sympathique, mais sans véritable âme.

AVIS GLOBAL : 65 – LA TERRE D’AVANT est porté par de belles intentions, mais souffre clairement d’un manque de rebondissements pour véritablement convaincre. Le concept est assez mal exploité malgré quelques séquences plutôt réussies.

NOTE :

Note : 2.5 sur 5.

65 – LA TERRE D’AVANT est actuellement disponible dans les salles de cinéma.

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