James Bond, le box-office de la saga

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Composée désormais de 25 épisodes, la saga JAMES BOND est la plus longue de toute l’histoire du cinéma avec le MARVEL UNIVERSE. La particularité est sa longévité : le premier film est sorti en 1963 et le dernier en 2021, soit 58 ans de 007 au cinéma (pour le moment) ! Un véritable emblème du cinéma qui a régulièrement connu les sommets au box-office.

Pour plus de simplicité et de justice, tous les chiffres mondiaux du box-office prennent en compte l’inflation.

George Lazenby et Timothy Dalton, les mal-aimés

C’est simple, aucun n’a vraiment été un échec cuisant en salles. Cependant, on constate que les épisodes portés par George Lazenby et Timothy Dalton sont ceux qui ont le moins fonctionné. En France, c’est TUER N’EST PAS JOUER qui arrive bon dernier avec 1 955 471 entrées en 1987. L’autre épisode avec Dalton est juste deux crans au-dessus, PERMIS DE TUER ayant, deux ans plus tard,

réunit 2 093 006 fans. Un désamour envers l’acteur assez injuste tant son humanisation du personnage aura bousculé les conventions. Mais peut-être que cette époque (la fin des 80s) n’était pas prête pour ce genre de revirement. L’aspect plus fun de l’ère Roger Moore était probablement plus adapté. Mondialement, ces deux films s’en sortent mieux, mais restent tout de même assez bas dans le classement. Avec le dollar réajusté, c’est PERMIS DE TUER qui arrive bon dernier.

Pour George Lazenby, c’est encore plus délicat. Il succède au redoutable Sean Connery qui vient d’aligner cinq cartons de suite au box-office mondial ! En effet, si on prend en compte l’inflation, le décompte, en 2021, ressemblerait à ça : 616,8 millions de dollars de recettes pour JAMES BOND CONTRE DR.NO, 818 millions pour BONS BAISERS DE RUSSIE, 1,209 milliard pour GOLDFINGER, 1,167 milliard pour OPERATION TONNERRE et 837 millions pour ON NE VIT QUE DEUX FOIS ! De véritables succès qui resteront les plus gros de la saga avant l’ère Daniel Craig. Même son de cloche en France où les cinq films initiaux squattent tous le top 10, le sommet restant GOLDFINGER avec 6 675 099 entrées. Il ne sera battu qu’en 2012 par SKYFALL qui attirera 7 003 902 spectateurs.

Forcément, l’arrivée de George Lazenby ne plaît pas à tous. Pourtant, il ne déméritera pas en rapportant 458 millions de dollars avec AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE. En France, il se retrouve avant-dernier avec 1 958 172 entrées. Deux ans plus tard, la production parvient à convaincre Connery de revenir pour le décevant LES DIAMANTS SONT ETERNELS. Pas grave, le film sera un succès.

Roger Moore, l’ère du fun

Roger Moore arrive en 1973 avec VIVRE OU LAISSER MOURIR. Récoltant 662,014 millions, le film est un succès qui ne profitera pas au suivant, L’HOMME AU PISTOLET D’OR qui chute avec 491 millions. Assumant alors son esprit léger et parfois plus absurde, le James Bond interprété par Moore va prendre le pouls de son époque avec deux cartons en 1977 et 1979 pour L’ESPION QUI M’AIMAIT et l’inénarrable MOONRAKER. Ce dernier est d’ailleurs le plus gros succès de Moore avec 783 millions de dollars engrangés. Les autres chuteront jusqu’au point de non-retour avec DANGEREUSEMENT VOTRE qui tient la place d’avant-dernier de la saga avec 389 millions récoltés.

En France, il n’aura connu aucun pic de popularité (à l’inverse de Connery, Brosnan et Craig). Ses films ont correctement fonctionné,

sans plus. Son sommet reste L’ESPION QUI M’AIMAIT, réunissant 3 500 993 spectateurs en 1977. Il chutera également avec DANGEREUSEMENT VOTRE, totalisant 2 423 306 tickets vendus. Aujourd’hui, ces sept films restent comme une parenthèse plus divertissante où l’agent 007 faisait face à toutes sortes d’extravagances. Pas désagréables au demeurant, il faut bien avouer que quelques-uns ont bien mal vieilli (comme MOONRAKER).

Brosnan, la renaissance de Bond

Pierce Brosnan est le digne héritier de Sean Connery. Dans son allure, son flegme, sa classe 100% british (même si l’acteur est irlandais), il est très à l’aise dans la peau de 007. Les années 90, berceau du numérique, vont rendre ses aventures complètement délirantes. Bond est un super-héros qui réalise des actions toutes plus improbables les unes que les autres. GOLDENEYE est pourtant une belle renaissance en 1995, six ans après le dernier volet porté par Timothy Dalton. Il amasse 719,7 millions en dollars réajustés et réunit 3 493 610 entrées en France. Cette fois, le nouveau James Bond est trouvé et on peut sereinement envisagé l’avenir.

Mondialement, GOLDENEYE restera le plus gros succès de Brosnan. Dans l’Hexagone, c’est l’inverse, puisque chaque volet fera mieux que le précédent : DEMAIN NE MEURT JAMAIS atteint les 3 571 826 tickets vendus, LE MONDE NE SUFFIT PAS totalise 3 599 609 entrées et, enfin, MEURS UN AUTRE JOUR fait encore mieux en 2002 avec 4 015 654 spectateurs réunis. Mais l’ère Brosnan se termine et commence celle de Craig quatre ans plus tard.

Daniel Craig vs Sean Connery, qui est le boss ?

En terme de popularité, les cinq derniers films sont les seuls qui se hissent au niveau des cinq premiers avec Sean Connery. Malgré tout, ce dernier conserve la tête, tout du moins mondialement. Avec 5,29 milliards de dollars de recettes en six films, il semble largement intouchable. Daniel Craig, avec cinq films atteint 4,536 milliards. Pour une équité totale, il aurait fallu que Craig signe pour un sixième opus…

Et en France alors ? C’est peu ou prou la même chose. Daniel Craig cumule 22 899 819 entrées tandis que Sean Connery en totalise 29 788 894. Ce dernier reste donc à bonne distance de son dernier successeur en date. Celui-ci peut néanmoins se vanter d’avoir, pour le moment, le plus gros succès de la saga avec SKYFALL. Et ce n’est pas rien !

Finalement, JAMES BOND traverse les époques avec facilité. Malgré quelques bas, sa popularité ne s’est jamais démentie. Mais on l’a vu après Sean Connery et Roger Moore, la relève est souvent difficile. Je souhaite bien du courage au successeur de Daniel Craig qui aura un lourd héritage à porter !

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