Quentin Tarantino, le top de sa filmographie

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L’un des cinéastes les plus fous et talentueux de sa génération, né avec RESERVOIR DOGS tout en grandissant dans une cinématographie remplie de cultures diverses et référencées. Monstre de cinéphile, connaisseur acharné de musiques, Quentin Tarantino se sert de ce qu’il aime pour produire des oeuvres souvent originales. Classer ses oeuvres, c’est se rendre compte qu’on les aime toutes avec plus ou moins de sensibilité. 

9. KILL BILL VOLUME 1 et 2 (2004)

En 2003, QT sort un film qui deviendra un véritable culte auprès des cinéphiles, renforçant encore un peu plus son fan-club perso qui éclatera six ans plus tard avec l’énorme carton de INGLORIOUS BASTERDS (arrivant après son BOULEVARD DE LA MORT). Blindé de références et de séquences d’action d’anthologie, KILL BILL est un véritable défouloir pour le cinéaste qui s’en donne à coeur joie dans la surenchère. Scindé en deux films, KILL BILL sépare bien ses enjeux entre les deux parties. Pour certain, ce sera difficile de voir ce diptyque à la dernière place, mais en faisant le bilan d’une filmographie, on se rend compte des oeuvres qu’on aime le moins et celles qu’on aime le plus chez un artiste. Moins rythmé que la première partie, le second segment vaut pour la performance hors normes d’Uma Thurman et quelques trouvailles visuelles hallucinantes. 

8. BOULEVARD DE LA MORT (2007)

Fortement critiqué lors de sa sortie, on a assisté, au fil du temps, à une réhabilitation de cette série B réalisée en hommage aux films à doubles programmes de l’époque. Complété par PLANETE TERREUR de Robert Rodriguez, ce dyptique propose donc de replonger dans les films de course-poursuite des 70s pour l’un et les films de zombies de l’autre. BOULEVARD DE LA MORT est très bavard, parfois agaçant, mais profite du charisme surréel de l’immense Kurt Russell. Et il vaut également pour son exceptionnelle course-poursuite finale, morceau de bravoure que Tarantino met en scène avec une aisance dingue. Les déçus, prêts pour lui laisser une seconde chance ?

7. ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD (2019)

Une virée romanesque dans le Los Angeles des 60s. Voici ce qu’a proposé ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD en 2019, un film événement, ayant nourri tous les fantasmes possibles, ces derniers étant sublimés par un casting haut de gamme (DiCaprio, Pitt, Robbie, Pacino…). A la sortie, le désarroi est palpable chez les spectateurs et les fans. Les premiers n’ont pas vu ce qu’il venait voir,

les seconds se déchirent en criant soit au chef-d’oeuvre, soit à l’arnaque. Tarantino a simplement réalisé le film qu’il avait en tête, couchant sa vision d’un monde rêvé, rehaussant ce fait indiscutable que le cinéma peut permettre de voir les faits et le monde différemment. C’est beau, c’est émouvant, c’est parfois drôle, mais c’est surtout se replacer dans une époque qui marque la fin des illusions… 

6. RESERVOIR DOGS (1992)

Film totalement culte qui a donc lancé la carrière de QT en tant que cinéaste. Une pépite sous forme de quasi huis-clos aux dialogues percutants et désormais indissociables de l’Histoire du 7ème art. Un film de gangster qui s’expose comme un condensé de toutes les intentions de son jeune cinéaste de l’époque. Certes, il aura fait mieux par la suite, mais RESERVOIR DOGS reste l’oeuvre fondatrice et fondamentale d’un cinéphile dévolu tout entier à son art. 

5. INGLORIOUS BASTERDS (2009)

En plus de son style unique, on oublie souvent que QT est un adepte du révisionnisme, l’Histoire étant pour lui un terrain de jeu capable d’assouvir ses propres fantasmes d’une réalité qui devient alternative. Et si Adolf Hitler mourrait brûlé vif dans une salle de cinéma tenue par une femme juive et un homme Noir ? Doigt d’honneur à l’oppression et au nazisme, le cinéaste s’amuse dans un immense jeu d’échecs dopé à l’art du dialogue d’un maître en la matière. On manque toujours autant de superlatifs pour qualifier la première séquence du film, longue de vingt minutes, sommet de suspense dialogué écrit avec un brio indécent de la part de son auteur. 

4. JACKIE BROWN (1997)

Son montage aux divers points de vue dans le centre commercial est l’un des moments les plus forts de la carrière de Tarantino. Là encore le casting est au top

(Samuel L.Jackson est merveilleux, mais c’est bien la géniale Pam Grier qui impressionne) et le scénario, peut-être le moins déstructuré du cinéaste, roule tout le monde, même le spectateur. JACKIE BROWN est probablement, avec BOULEVARD DE LA MORT, le film le moins cité et apprécié de la carrière de QT. Même si le second est en effet plus anecdotique, le premier reste d’une valeur prégnante, presque plus pertinent aujourd’hui qu’à l’époque de sa sortie.

3. LES HUIT SALOPARDS (2016)

Une proposition de cinéma comme on n’en voit plus. Trois heures ébouriffantes où l’on retient son souffle comme jamais. Celui où Tarantino ne s’arrange plus, où il ne fait plus de compromis. Arrivé après le carton de DJANGO UNCHAINED, le cinéaste a les coudées franches et fait son fantasme de long-métrage. Pas de musique (ce qu’il chérit tant), pas de séquences de fusillades. Des dialogues, une ambiance, de l’horreur et des acteurs habités. Un western angoissant qui se termine dans le sang. En prime, le plus énervé et incisif de toute la filmographie, celui qu’il faut revoir encore et encore pour en extraire toute la richesse.

2. DJANGO UNCHAINED (2013)

DJANGO UNCHAINED représente un peu le paroxysme d’un certain cinéma, une déclaration d’amour au septième art tout en restant un morceau brut de mise en scène hallucinant. Tellement d’idées géniales qu’un article ne suffirait pas, un renouvellement des enjeux constant, un scénario dur et pourtant hyper

accessible (c’est le plus « grand public » de la filmo du cinéaste), une espèce de jubilation lorsque Django fait tout péter dans une fin monstrueuse et libératrice (c’est comme ça la lutte anti-raciste de QT). Enfin, il offre à Jamie Foxx son meilleur rôle et à DiCaprio sa première incarnation d’antagoniste que l’acteur joue à la perfection. Puis… oui, encore une fois, quelle BO !

1. PULP FICTION (1994)

Même dans la catégorie de mes films préférés de tous les temps, difficile de ne pas incorporer un moment ou un autre PULP FICTION. De ces trente dernières années, c’est l’un des films les plus aimés du public et de la presse. Alors je ne le présente plus, mais je pousse la nouvelle génération à faire perdurer ce statut culte qui colle aux basques de ce PULP FICTION, de la danse entre John Travolta et Uma Thurman, en passant par le hamburger de Samuel L.Jackson sans oublier les tirades sans fin dans le restaurant ! Un chef-d’oeuvre absolu, un OVNI, un objet culte, une maestria scénaristique et visuelle, l’émergence définitive en forme d’uppercut d’un des plus grands réalisateurs de notre époque. PULP FICTION est tout ça à la fois et même plus !

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