Les brèves de grands films : Cria Cuervos

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Cette rubrique s’intéressera, chaque semaine, à un grand film (et pas toujours les plus connus) en résumant en quelques lignes sa petite histoire. En somme, une brève, un texte court et une information concise !

Le pitch : Ana, 9 ans, ne dort plus la nuit dans la grande maison madrilène familiale. Ses parents sont morts récemment. Sa mère s’est éteinte de chagrin et de dépit amoureux, son père a succombé à une maîtresse vengeresse. Témoin de ces deux morts malgré elle, Ana refuse le monde des adultes et s’invente son univers. 

Autour du film : Dans un contexte gouvernemental délicat où le régime franquiste fait régner une censure implacable sur la culture et notamment le cinéma, quelques cinéastes ont tenté de créer un espace de liberté d’expression. Carlos Saura sera l’un d’eux, ouvrant la porte à une nouvelle ère puisque en 1977 ont lieu les premières élections libres en Espagne. Le retentissement de CRIA CUERVOS est hors normes et préfigure le début d’un cinéma plus incisif et moins cadré par les garants de la morale.

LA réplique : « Je ne comprends pas que l’on dise que l’enfance est une époque heureuse. Elle ne l’a pas été pour moi. C’est peut-être pour ça que je ne crois ni au paradis de l’enfance ni à l’innocence ou à la bonté des enfants. Je me souviens de mon enfance comme d’une époque lente, interminable, triste. La peur était partout. »

Le film : Avec son mélange d’onirisme qui mêle étroitement le passé et le présent, Saura aborde des thèmes délicats (traumatismes infligés aux enfants, la condition féminine) à travers le regard de la petite Ana (merveilleuse Ana Torrent) qui mélange le réel et l’imaginaire, la vie et la mort, hier et aujourd’hui. Mais dont la désillusion du futur est déjà prégnante…

EQUIPE TECHNIQUE

Acteurs : Ana Torrent – Geraldine Chaplin – Monica Randall – Florinda Chico – Mayte Sanchez

Photographie : Teodoro Escamilla

Musique : Federico Monpou

Montage : Pablo Gonzalez Del Amo

Scénario : Carlos Saura

Réalisation : Carlos Saura

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