Ces temps-ci, les salles françaises ne sont pas franchement à la fête et on pourrait dire que c’est fortement logique au vu d’une programmation assez peu enthousiasmante. L’arrivée de BACK TO BLACK, biopic sur la star Amy Winehouse, s’englue également dans ce contexte peu favorable.
Avec Elton John et Ray Charles
Avec 49 210 entrées pour sa première journée d’exploitation, le film de Sam Taylor-Johnson n’a pas cassé la baraque, d’autant que deux zones sont encore en vacances. Il se situe dans les mêmes eaux que ROCKETMAN (53 036 entrées, 756 965 tickets vendus au total) et RAY (53 600 entrées au premier jour, mais qui avait performé sur la durée pour un total de 1 602 295 spectateurs réunis). On est bien loin de BOB MARLEY ONE LOVE qui, en février, a réuni 197 950 aficionados. Toutefois, il faut bien différencier les niveaux de popularités différents des artistes. Si Amy Winehouse est indéniablement un nom célèbre, celui de Bob Marley n’est en rien comparable. De plus, son aura s’étend sur plusieurs générations.
Un genre difficile à cerner
Quand on regarde les succès massifs des biopics musicaux, on se rend bien compte que ce sont les personnalités fortes et populaires qui emportent la mise : Edith Piaf (LA MOME), Queen (BOHEMIAN RHAPSODY), Claude François (CLOCLO), Bob Marley donc… Parfois, ça ne prend pas malgré l’importance des artistes présentés, comme GET ON UP (sur James Brown) ou DALIDA. Un film comme MICHAEL l’année prochaine centré sur Michael Jackson risque par contre de tout casser… BACK TO BLACK souffre peut-être d’un genre qui divise toujours autant, entre un grand public moins exigeant qui se plaît à suivre le parcours de l’artiste et réentendre ses musiques, et des passionnés qui s’arrachent les cheveux devant une réalité trop souvent édulcorée.
