Critique de SAW X

Lorsque James Wan réalise SAW en 2004, il ne se rend pas compte du phénomène qu’il va engendrer. Près de vingt ans plus tard, la saga gore fête son dixième épisode tout en ayant rapporté 1 milliard de dollars dans le monde. SAW X entend bien revenir aux sources et relancer son plus bel atout : John Kramer, incarné par Tobin Bell.

SAW X prequel, suite et origine

Oui, le personnage est mort depuis quelques épisodes, mais son emprise est restée prégnante. Toutefois,

il est quand même bien mort, donc il fallait trouver une astuce pour le faire réapparaître. Les producteurs ont alors eu cette idée : pourquoi ne pas raconter des histoires « d’entre-deux » ? Ainsi, SAW X s’insère entre SAW 1 et SAW 2 en nous montrant comment Kramer s’est vengé d’une organisation qui gagne de l’argent sur le dos de patients gravement malades en leur promettant la guérison. Kramer est en phase terminale d’un cancer du cerveau et il ne lui reste plus que cet espoir qui s’avérera n’être que du vent. C’est ainsi que démarre sa vengeance.

On retrouve également Shawnee Smith aka Amanda Young qui reprend le flambeau dans SAW 2. Bon, il faut passer outre que l’actrice a pris de nombreuses rides avec ses 18 ans de plus (ce qui en terme de continuité reste assez problématique) et se concentrer sur ce qui constitue la base même de la saga : son excès de sadisme couplé à une inventivité extrême pour les appareils de torture. Des caractéristiques inséparables de la franchise, ce que le précédent opus, SPIRALE, a un peu oublié en route. Mal-aimé, le film produit par Chris Rock a voulu changer le fond pour l’amener vers le thriller. Une idée pas si bête, d’autant que James Wan avait aussi intégré ce parti pris sur la première histoire. Mais l’exécution tranchait radicalement avec les autres films, si bien que SPIRALE a du mal à être considéré comme un épisode à part entière de la saga.

Pour les fans avant tout

SAW X a la volonté de faire plaisir aux fans et nous met en avant Tobin Bell dans un rôle qu’il affectionne visiblement beaucoup. Ainsi, les débuts sont étonnants : on y suit un homme malade qui ne veut pas croire en sa fin. L’espoir qu’il regagne va peu à peu se transformer en colère lorsqu’il va découvrir le pot

aux roses. Cette partie (qui dure tout de même près d’une heure) est trop longue, mais permet de poser les bases pour le massacre à venir. Dans sa deuxième partie, SAW X lâche le sang, les auto-mutilations et les cris dans une forme de plaisir même pas dissimulé. Ici, la légitimité des actes de Jigsaw est toute trouvée puisqu’il se venge de voleurs qui n’ont aucun état d’âme. Le scénario joue avec sa morale et celle de son public qui, de toute façon, est en terrain largement connu. L’habituel twist final n’est pas oublié et tout se termine étrangement, un peu comme chaque film de la saga. Aucun d’eux ne peut réellement boucler l’histoire parce qu’elle est, d’une certaine façon, interminable. Il n’y a aucune surprise ici : ceux qui sont encore là au bout du dixième long-métrage devrait apprécier. Les autres ont quitté le navire depuis un moment.

AVIS GLOBAL : Le retour de Tobin Bell en John Kramer est la meilleure idée de ce dixième épisode qui sent le réchauffé à tous les niveaux, mais qui distille encore sa dose de sadisme avec une générosité non feinte.

NOTE :

Note : 2.5 sur 5.

SAW X est actuellement disponible dans les salles de cinéma.

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