The Walking Dead saison 11 partie B, un retour réussi ?

Après une PARTIE A qui laissait de belles ouvertures pour la suite, la PARTIE B se devait de muscler son jeu pour entrer totalement dans son arc narratif du Commonwealth. Ces huit nouveaux épisodes sont-ils parvenus à tenir les promesses émises en début de saison ?

Attention, cet article contient de nombreux spoilers !

Pour revenir un peu sur la série THE WALKING DEAD, il faut bien que je précise une chose : je suis très attaché à cet univers. D’ailleurs, après onze saisons, il faut forcément l’être pour continuer de suivre une série qui a perdu ses spectateurs au fur et à mesure. Il y a eu une vraie fracture lors de la saison 7 qui s’est poursuivie avec une huitième remplie d’action, mais trop incohérente. La saison 9 était une belle réussite, mais le show ne faisait plus autant parler de lui. Puis la saison 10, certainement la moins bonne de toutes, a plombé une fois de plus le rythme, laissant des personnages tourner désespérément en rond.

Si la première partie de la saison 11 ne réussissait pas tout (ces fichus Reapers, par exemple), on rentrait enfin dans l’ultime arc passionnant des comics : le Commonwealth. Là encore, on pouvait rester sur sa faim de ne pas voir davantage ce côté là de l’histoire. Et cette partie B nous donne encore plus de regrets ! Pour être tout à fait franc, je ne m’étais pas autant régalé devant des épisodes de THE WALKING DEAD depuis un long moment. Le suspense est habilement maintenu dans cette nouvelle (énorme) communauté, régie par des aspects politiques qui changent de la sauvagerie primaire des Chuchoteurs. Certains personnages prennent une place plus grande et dominent largement les débats comme l’excellent Lance Hornsby incarné à l’écran par Josh Hamilton ou encore l’imposant Mercer interprété par l’impressionnant Michael James Shaw. Il y a clairement du mieux dans le montage, devenu plus nerveux, plus resserré. La tension s’installe et ne nous lâche plus sur l’ensemble des épisodes. La partie se déroulant dans le Commonwealth est la plus passionnante tant le scénario laisse la part belle à la manipulation et aux petites manigances d’une mini-société bien en place. Installer un nouveau système est-il vraiment une possibilité dans ce monde post-apocalyptique ? C’est toute la problématique qui est exposée, même si on se rend vite compte que le Commonwealth est bien resté ancré dans l’ancien monde, celui qui privilégiait les plus puissants.

Certains épisodes sont remarquables et le double récit qui nous installe avec un autre clan qui possède un territoire que Hornsby convoite se révèle réussi. Certes, le retour de l’insubmersible Leah est peu intéressant, mais le reste tient le coup. L’aspect violent et sans concession de la série reprend un peu sa place. Le passage sanglant d’une mission suicide lancée par le détestable Sebastian renoue largement

avec les plus beaux instants de la série. Mercer, dans un geste spontané, abat alors les deux soldats complices de cette action motivée par l’argent. Un acte qui change radicalement les choses, nous montrant au passage que Mercer est plus qu’une brute au service du système.

Cette saison 11 est-elle à la hauteur ? La série renoue-t-elle avec ces plus beaux instants ? Pour moi, oui. Alors, bien sûr, tout n’est pas parfait (j’aimerais par exemple parfois plus d’ambition dans la mise en scène), mais j’ai repris enfin du plaisir (et de l’envie) à regarder la série. Cette séquence finale, parfaite, nous annonce une fin de saison totalement folle. Mais quelle erreur d’avoir divisé ces 24 épisodes en trois diffusions distinctes…

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