La saga Underworld, une guerre séculaire entre vampires et loups-garous

UNDERWORLD fête ses 20 ans. Le film de Len Wiseman qui retrace la guerre entre vampires et loups-garous fut le début d’une longue odyssée cinématographique avec cinq films qui ont tout de même rapporté la bagatelle de 533 millions de dollars. Revenons sur cette saga qui a ravi les amateurs de série B tout au long de la décennie.

UNDERWORLD réalisé par Len Wiseman (2003)

Dans ce premier épisode, probablement le meilleur de la franchise, Kate Beckinsale incarne une vampire chasseuse de lycans – ou loups-garous – qui évolue dans un monde très froid et déshumanisé. Wiseman use et abuse d’une palette de couleurs extrêmement terne, mais s’éclate à filmer les séquences d’action en mode « Matrix ». Le récit est classique, mais possède assez de charme pour nous tenir durant deux heures (avec une histoire de complot à la clé) tout en mettant en scène une idylle entre Selene et Michael (Scott Speedman). Cette dernière sera un peu le fil rouge de la franchise : les histoires d’amour sont au centre de tout. 20 ans plus tard, UNDERWORLD est toujours agréable à regarder même si les effets spéciaux sont assez inégaux (le budget n’était « que » de 22 millions de dollars, rappelons-le). Et puis, Bill Nighy dans la peau du terrifiant Victor, c’est un moment assez mémorable.

UNDERWORLD 2, EVOLUTION réalisé par Len Wiseman (2006)

Menée tambour battant, cette suite enchaîne directement avec les événements du précédent. La menace est encore plus grande avec la libération de Marcus (Tony Curran) et le passé révélée de Selene. L’intrigue imbrique de nombreux récits jusqu’à nous perdre quelque peu. L’ensemble s’avère assez confus et souffre parfois d’une direction artistique approximative. Tout n’est pas à jeter et il y a encore quelques séquences de bonne facture à se mettre sous la dent, mais EVOLUTION est moins limpide que son prédécesseur. Le succès, lui, sera supérieur au premier et ouvrira la porte à un surprenant prequel.

UNDERWORLD 3, LE SOULEVEMENT DES LYCANS réalisé par Patrick Tatopoulos (2009)

Peut-être parce qu’il donne la part belle à Bill Nighy ou peut-être parce qu’on se laisse toujours prendre par les histoires d’amour tragiques, LE SOULEVEMENT DES LYCANS est une réussite qui tranche avec ses prédécesseurs. Rohan Mitra incarne ici la fille de Viktor, Sonja, et on retrouve Michael Sheen dans la peau de Lucian. Les deux sont amoureux, et c’est bien sûr compliqué à vivre : l’une est vampire, l’autre lycan. S’ensuit une histoire dramatique, rehaussée par une ambiance médiévale plaisante, qui nous nous tient en haleine avec sa durée ramassée (1h32) et son implacable dénouement. Ce troisième opus aurait pu ouvrir la porte à d’autres films traversant le temps et les époques, mais le studio en a décidé autrement : les recettes sont plus basses (91 millions) donc retour à la source avec le come-back de Selene.

UNDERWORLD, NOUVELLE ERE réalisé par Mans Marlind et Björn Stein (2012)

Pour ma part, ce simili-reboot / suite reste l’épisode le plus faible de la saga. Kate Beckinsale revient en faisant le service minimum avec un concept qui était pourtant prometteur : l’existence des vampires et lycans est devenue publique. Les humains traquent alors les « monstres » dans une séquence introductive réussie qui nous projette parfaitement dans le contexte. Le reste ne sera qu’un enchaînement de scènes d’action assez fades et une intrigue plate au possible avec un nouveau complot chapeauté par le docteur Jacob Lane (Stephen Réa) qui veut utiliser les ovules de la fille à Sélene (Eve) pour engendrer des clones de lycans… Le tout se conclut avec un affrontement (nanardesque) contre un méga Lycan. Sans compter que Michael ne sera visible que de dos puisque Scott Speedman n’a pas rempilé. Bref, un épisode décevant qui deviendra tout de même le plus gros succès de la franchise (atteignant 160 millions de dollars de recettes).

UNDERWORLD, BLOOD WARS réalisé par Anna Foerster (2017)

Cinq ans après, la saga UNDERWORLD décide de revenir pour conclure son histoire. Réalisé avec une certaine classe, ce cinquième opus n’apporte rien de neuf, mais nous offre quelques belles séquences d’action en y incorporant de nouveaux clans de vampires. Il y a du mieux par rapport au précédent volet, mais on ressent aussi que la recette s’essouffle. La franchise n’intéresse plus grand monde et totalise les pires recettes des cinq films (seulement 77 millions). Si des rumeurs d’un UNDERWORLD 6 ont un temps filtré, il semble pour le moment au point mort.

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