Le film de l’année : 1978

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1978.

Le scandale de l’année : la projection cannoise de MIDNIGHT EXPRESS

Le 18 mai 1978, le film d’Alan Parker est projeté au festival de Cannes dans une ambiance électrique. La réception sera toute aussi houleuse. Jugé « scandaleux », « profondément offensant » et « film le plus violent jamais vu à Cannes », il est toutefois encensé par les spectateurs qui y voient un instantané classique. Le buzz est tout cas retentissant et le film sera un véritable carton en salles avec près de 6 millions de spectateurs réunis (voir ci-dessous).

L’Oscar du meilleur film : ANNIE HALL réalisé par Woody Allen

Le film de Woody Allen marque les esprits cette année-là et remporte presque logiquement l’oscar du meilleur film face à l’autre favori, JULIA de Fred Zinnemann. Bien sûr, certains pensaient que la révolution STAR WARS serait récompensée, mais ce ne fut pas le cas…

Le César du meilleur film : PROVIDENCE réalisé par Alain Resnais

Dans une forme d’hommage à l’auteur H.P Lovecraft, Alain Resnais met en scène PROVIDENCE, basé sur le scénario du dramaturge britannique David Mercer. Mise en abîme, plongée dans l’esprit créatif d’un auteur, vision fantasmée, le film est un OVNI qui convainc les votants. Davantage que LE CRABE-TAMBOUR de Pierre Schoendoerffer qui n’était pas loin de remporter la récompense suprême.

Le plus gros succès de l’année en France : MIDNIGHT EXPRESS réalisé par Alan Parker

Qu’un tel film aussi sombre avec une interdiction aux moins de 16 ans soit parvenu à rassembler 5 973 335 spectateurs dans les salles est une véritable prouesse. Son exploitation a duré des années, MIDNIGHT EXPRESS se maintenant parfaitement au box-office au fil des semaines. Il se paie le luxe de battre deux autres phénomènes : LA CAGE AUX FOLLES (5 406 614 entrées) et la déferlante GREASE (5 329 875 tickets vendus).

Le phénomène mondial de l’année : SUPERMAN réalisé par Richard Donner

C’est vrai que GREASE concourrait également dans la catégorie, mais l’impact du SUPERMAN de Richard Donner est plus fort encore. « You’ll believe a man can fly » disait l’affiche. Les spectateurs resteront incrédules devant le spectacle proposé, soufflé par la performance technique d’un long-métrage qui a aussi du coeur. Il explose les compteurs et amasse 300 millions de dollars de recettes (soit l’équivalent de 1,3 milliards aujourd’hui). Phénoménal.

La star de l’année : John Travolta

À vrai dire, c’est même la grande star de cette fin de décennie. Danseur de génie, charismatique et beau gosse, très bon comédien, John Travolta est intouchable. LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR avait enclenché la vibe l’année précédente (avec 277 millions de dollars amassés, soit 1,2 milliard aujourd’hui) et GREASE l’a confirmée un an plus tard. Cette fois, il est le numéro 1 du BO est enchante autant les salles (366 millions, soit 1,472 milliard avec l’inflation) que dans les Charts (la bande-son du film est la cinquième plus vendue de tous les temps).

La révélation de l’année : Jamie Lee Curtis

Hit de la fin d’année 1978 aux USA, HALLOWEEN réalisé par John Carpenter fait beaucoup parler de lui. Son actrice principale, la dénommée Jamie Lee Curtis, 20 ans, incarne Laurie Strode et sa renommée va soudainement exploser. Sa détermination ainsi que son aisance devant la caméra font mouche dans un rôle plus complexe qu’il n’y paraît. Après ça, elle retrouvera Carpenter pour FOG et voguera chez John Landis (UN FAUTEUIL POUR DEUX), Kathryn Bigelow (BLUE STEEL) ou encore James Cameron (TRUE LIES).

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