Le créateur de la série PEAKY BLINDERS, Steven Knight, est revenu sur ce drôle de choix qu’il a dû effectué concernant le personnage principal Thomas Shelby.
Lors d’un entretien accordé au média THE INDEPENDANT, Knight a avoué qu’un certain Jason Statham était en pôle position pour incarner Thomas Shelby ! « J’ai rencontré Jason et Cillian à Los Angeles » révèle Knight. « Quand il rentre dans une pièce, Jason est impressionnant. Il possède une présence qui intimide automatiquement. Donc je l’avais d’abord choisi. ». À l’inverse, il avoue s’être trompé sur ce que représentait Cillian Murphy. « Il a quelque chose de plus doux, moins animal. En fait, il était Thomas, mais je ne m’en rendais pas compte à ce moment là. ».
Cillian Murphy insiste
C’est Murphy qui va faire le forcing pour obtenir le rôle, sentant que Thomas Shelby peut changer sa carrière. L’acteur envoie un texte au créateur de la série ainsi qu’une vidéo qui montre une facette différente de sa personnalité. « Dans celle-ci, il me disait froidement ‘rappelez-vous, je suis acteur’. Là, je me suis dit que c’est exactement ce que Thomas ferait. Si vous le rencontrez dans la rue, c’est un homme totalement différent. ».
Finalement, le choix s’est avéré largement payant et a probablement offert à la série son aspect unique. Statham, aussi bon soit-il dans l’action, n’aurait probablement jamais pu égaler le jeu tout en nuances de Cillian Murphy. Thomas est certes un homme impitoyable, mais c’est aussi quelqu’un de réfléchi, un grand stratège doublé d’un esprit politique aiguisé. C’est un véritable anti-héros à la moralité douteuse, un aspect que Murphy a incarné avec une maîtrise stupéfiante. Il faut ajouter que Murphy, à l’époque, n’était pas aussi connu que Statham. Lorsque ce dernier apparaît à l’écran, il convoque sa fanbase et un public qui l’adore dans un genre de rôle bien précis. « Ce fut aussi ma réflexion » poursuit Steven Knight. « Jason est un super acteur, mais il possède un tel capital sympathie que Thomas Shelby aurait peut-être était soutenu par le public malgré ses actes répréhensibles. ». Au final, les scénaristes ont pu explorer l’aspect plus sombre du personnage, sans obligatoirement le rendre sympathique.
