Le film de l’année : 1964

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1964.

Le scandale de l’année : Une femme mariée et pas La femme mariée

Le Visa du film LA FEMME MARIEE réalisé par Jean-Luc Godard n’est pas accepté par la commission. Après quelques coupures au montage (pour des scènes jugées trop explicites), la décision est changée à la modification du titre : LA FEMME MARIEE devient UNE FEMME MARIEE. La commission le juge moins explicite. Mouais…

L’Oscar du meilleur film : TOM JONES, ENTRE L’ALCOVE ET LA POTENCE réalisé par Tony Richardson

Là, je vous avoue, j’ai dû réviser pour écrire cet article et rattraper ce film que je ne connaissais pas. Honnêtement, on peut comprendre pourquoi ce long-métrage a remporté les suffrages : l’humour est loufoque, la mise en scène intrépide et il y a une forme de fraîcheur qu’on voyait peu dès lors (il faut se remettre dans le contexte de l’époque). Bon, de là à battre dans la catégorie CLEOPATRE, AMERICA – AMERICA et LA CONQUETE DE L’OUEST…

Le plus gros succès de l’année en France : LE GENDARME DE ST-TROPEZ réalisé par Jean Girault

Louis de Funès est absolument intouchable à cette époque : imaginez vous, l’acteur ramène en moyenne 3,5 millions de spectateurs à chacun de ses films depuis plus de dix ans ! Mais à partir de 1964, il passe un cap. LE GENDARME DE ST-TROPEZ abat la concurrence avec 7 809 334 entrées (le retour de 007 avec BONS BAISERS DE RUSSIE est vaincu avec 5 623 391 tickets vendus tout comme « Bebel » avec L’HOMME DE RIO et ses 4 800 626 spectateurs réunis) tandis que 1965 sera marquée par les 11 739 783 tickets vendus du CORNIAUD puis 1966 par l’extraordinaire LA GRANDE VADROUILLE et ses 17 267 607 entrées !

Le phénomène mondial de l’année : MY FAIR LADY réalisé par George Cukor

Audrey Hepburn atteint les sommets avec ce film désormais culte qui récolte 113 millions de dollars cette année là (ce qui représente aujourd’hui plus d’un milliard de dollars !) et obtiendra l’année suivante la bagatelle de huit Oscars. Grandiose.

La star de l’année : Sean Connery

Pour la deuxième de suite, Sean Connery est le dominant. James Bond n’a jamais autant marqué les esprits que dans les 60s et après les cartons des deux premiers volets, GOLDFINGER fait encore plus fort. 124 millions récoltés (soit l’équivalent de 1,3 milliard aujourd’hui) et un Sean Connery porté par la grâce. Personne n’est à son niveau de notoriété en 1964.

La révélation de l’année : Clint Eastwood

Une poignée de scène dans POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS et la légende est faite. Alors oui, il y a bien sûr la série RAWHIDE aux USA qui a du succès et Eastwood avec. Mais dans le film de Sergio Leone, c’est une autre étape qui est franchie. Eastwood n’est plus seulement l’acteur d’une série, c’est une star en puissance, une vraie. En 1964, POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS sort en Italie et devient un phénomène. Il faudra attendre deux ans de plus en France pour le constater (le film sort en 1966 dans l’Hexagone).

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