TERMINATOR 2 a radicalement créé une rupture avec le précédent film : Arnold Schwarzenegger, machine à tuer du premier volet devenait l’ange gardien de John Connor dans une bascule scénaristique renversante. À l’époque, le suspense fut entièrement maintenu notamment dans la bande-annonce qui ne révélait rien de la nouvelle nature du cyborg.
Dans une interview récente accordée à ENTERTAINMENT WEEKLY dans le cadre de la série documentaire ARNOLD diffusée par Netflix, James Cameron a révélé qu’il n’était pas totalement en accord avec l’idée que le T-800 devienne un « gentil ». Et ce, pour une bonne raison : il ne tuait pas assez de personnes ! Voici ce que Cameron a déclaré. « Arnold était totalement contre cette idée au départ. J’ai du batailler avec lui pour lui montrer à quel point c’était génial. Et là, il me dit : « Jim, je ne tue personne. Est-ce que je peux au moins leur tirer dans la jambe ? » Je ne m’y attendais pas ! Je lui ai alors répondu « ok. Tirons leur dans les jambes ». ».
Une idée risquée
Schwarzy émettait également des réserves en terme d’appréciation du public. Il avait peur que ce dernier rejette cette idée d’une machine à tuer devenue subitement une sorte de héros. Mais le script de James Cameron et sa redoutable mise en scène ont changé la vision de l’acteur. Ainsi que l’interprétation de ce dernier. « Il n’avait pas assez confiance en lui » poursuit Cameron. « Je savais que les spectateurs allaient adhérer à l’idée. Arnold a un pouvoir d’attraction hors normes ». C’est effectivement la meilleure idée de TERMINATOR 2 qui avait un véritable intérêt scénaristique. Elle faisait également en sorte de confronter Sarah Connor face à ses traumatismes du précédent film. Mais, dans le fond, on peut comprendre Schwarzenegger : ce changement n’était pas forcément gagné d’avant.
