Le verdict, Paul Newman en avocat véreux chez Sydney Lumet

Quand LE VERDICT sort en 1982, Paul Newman est au sommet depuis une bonne vingtaine d’années déjà. Toutefois, il envisage de se renouveler et de s’engager de manière personnelle dans une Fondation qu’il a créée pour aider les personnes dépendantes en mémoire de son fils, décédé d’une overdose.

Un film important pour Paul Newman

Ce drame personnel impacte fortement la personnalité d’un acteur qui n’a plus rien à prouver. Adaptation d’un roman écrit par Barry Reed, LE VERDICT est autant une histoire de chute que de rédemption. On y suit Frank Galvin (Newman), un avocat déchu et alcoolique, qui racole ses clients dans les salons funéraires jusqu’au jour où il accepte de travailler sur l’affaire d’une jeune femme victime d’une erreur médicale et plongée dans le coma. Ce dossier qui risque de provoquer un scandale et de nuire à la réputation de l’hôpital, va être pour l’avocat l’occasion de retrouver sa dignité… ou de la perdre définitivement.

Au départ, c’est Robert Redford qui devait interpréter le rôle principal. Il faut dire qu’à l’époque, c’est l’acteur que le tout-Hollywood s’arrache. Acteur génial, doublé d’un sens du professionnalisme impeccable, Redford choisit ses projets avec soin et se penche régulièrement sur les scénarios afin de

les améliorer. Lorsqu’il lit le synopsis du film, il tique sur le fait d’interpréter un alcoolique. Il insiste pour modifier le script, mais il abandonnera finalement le rôle d’un commun accord avec la production qui ne veut pas modifier la psychologie globale du personnage. Arrivé sur le projet, Sydney Lumet décide définitivement de garder le projet et entame des discussions avec Paul Newman qui voit dans ce projet une résonance avec l’action personnelle qu’il mène.

Une oeuvre reconnue

Le magazine EMPIRE a classé ce film à 254ème place des plus grands films de tous les temps. Un bel honneur pour un long-métrage conventionnel, mais mené avec une brillante froideur. L’interprétation de Paul Newman est d’une authentique puissance, mélange de résignation et de courage. Face à lui, Charlotte Rampling propose une prestation assurée, elle qui voit sa carrière s’internationaliser en côtoyant les plus grands. Si LE VERDICT fut un succès, il fut également une grande source d’inspiration pour les futurs films et séries dits « à procès ».

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